Hostiles

Scott Cooper nous livre un western implacable qui explore les recoins sombres de la nature humaine sur fond de guerre, de pertes et de remords. Ca raconte beaucoup chose sans trop en dire. Un film fort, intense, une belle claque et un charme envoûtant. J'ai beaucoup aimé...

Excellent du début à la fin, une claque !

Une superbe réalisation pour un western visuellement magnifique, un peu contemplatif, et surtout très brut. Le seul point vraiment négatif du film se concentre sur le scénario, indigne du reste.

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Lorsque Kidder libère Wills de ses chaînes, il était évident que ce dernier allait l'attaquer, cette scène m'a fait sortir de l'intrigue comme jamais. La mort de Desjardin intervient trop vite pour que l'on s'attache à ce personnage alors qu'il nous est présenté comme celui qui doit être notre chouchou et ne mourir qu'à la fin... Mais d'un autre côté cela nous renvoie la réalité en pleine figure, même si l'assaut des Comanches remplissait déjà ce rôle à merveille. La romance naissante entre les deux protagonistes m'a également gêné, même si on comprend que l'un comme l'autre ont besoin de s'accrocher à quelque chose pour ne pas sombrer définitivement dans la folie. Cependant le film a le bon goût de ne pas nous servir une scène mielleuse qui n'aurait pas sa place ici.
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Par contre, on a droit à une sublime description d'hommes et de femmes détruits intérieurement par la violence du far-west. Ces êtres qui ont perdu presque toute leur humanité mais qui tentent encore de s'accrocher aux miettes qu'il leur reste sont de vrais crève cœurs. De Mrs Quaid qui assiste au massacre de sa famille à Blocker qui pleure quand ses frères d'armes disparaissent de sa vie ou de la vie, en passant par Yellow Hawk et sa famille, victimes malgré eux du nettoyage ethnique, nous avons toute une galerie de personnages meurtris qui nous entraînent avec eux.

C'est en écrivant ces lignes que je me rends compte qu'Hostiles est vraiment un très bon film, prenant, poignant et sans filet de sécurité. Mieux qu'Unforgiven comme le clame l'affiche ? Difficile de comparer ces deux films qui ne jouent pas sur le même ton. J'aurais une légère préférence pour celui-ci car il explore l'humanité d'une fort belle manière.

Le Cinéma comme je l'aime !

Même au travers de ses scènes de violences (la première notamment ma vraiment retourné), le film est profondément humain, aucune vision n'est bonne ou mauvaise, chacun commet des erreurs, fait des choix pour des raisons qui leurs paraissent justes,

Ce regard porté sur deux camps opposés qui partagent au final les mêmes douleurs est très bien mené, les personnages sont attachant et bien interprétés. Leurs souffrances respective sont très intenses et elles prennent au tripes, on les comprends sans que l'on n'ai a nous les expliquer,

Malgré des longueurs en première partie, la seconde partie du film ma scotché jusqu'à la fin,

La réal est impeccable, sans révolutionner le genre, et la musique de Max Ritcher est toute en retenue mais d'une terrible beauté,

Un excellent film, un grand Western !

Tres beau film mais reste assez sombre

Certainement le meilleur western depuis Impitoyable.

J'ai adoré la façon les scènes étaient filmées, très contemplatif avec des détails très soignés. Ça me renvoi beaucoup aux westerns des années 60-70. (ce qui est un excellent point)

Le scénario était tout autant magnifique, entre brutalité crue et prise de conscience des protagonistes, j'ai assisté à l'un des westerns ou mourir était facilement arrivé. Chose que y'avait pas dans les westerns d'avant, ou le protagoniste était un tireur d'élite qui pouvait dézinguer 3 hommes avant qu'ils ne tirent une balle. La, on sent que c'est très réel.

Pour les acteurs, tous étaient au top, mention spéciale pour Christian Bale, un acteur que j'aime beaucoup qui livre ici une grosse performance aussi, je ne comprends pas qu'il ne soit nominé nulle part pour ça.

Que dire… c’est le premier western que je regarde et… les images, les personnages, les émotions… oui. Les émotions. Profondément retranscrites à travers l’acting… l’histoire, la profondeur, les regards, les remords, les regrets, tout, absolument tout est là. En fait, le film est plus que puissant. Il permet de comprendre beaucoup de choses telles que les injustices, la perte de proches, la fin d’un métier que nous avons aimé exercer durant des années, malgré les hauts et les bas. J’ai l’impression qu’il nous permet de se questionner sur la profondeur de l’Homme, de ses actions, de la vie. Un film presque métaphysique sur la nature humaine, passant du tout au rien, de la brute à l’ange protecteur. Pour moi, Hostiles parle de folie, de regard profond, profond, dans l'abîme, de le voir pour ce qu'il est, d'être sur le point d'être pris, et d'avoir la volonté de dire non et de s'en aller. De ne pas céder. Hostiles m'a permis de faire demi-tour et de m'éloigner de la fin. Vous pouvez passer votre vie à dépérir en vous-même, ou vous pouvez prendre le risque, monter à bord de ce train et peut-être échouer, mais c'est vous qui avez choisi de le faire. C'est votre vie, celle de personne d'autre ou de quoi que ce soit d'autre. Vous seul pouvez vous sauver, et même vous, vous valez la peine d'être sauvé.