Franz26 a dit (16 Mai 2025 à 09:04)
Patron, une autre ! Devant l’enchainement de titres cultes portés sur console en haute définition, souvent du J-RPG, les amateurs de rétrogaming peuvent décidément s’extasier. La cartouche du jour est une véritable aubaine pour ceux n’ayant pas eu l’occasion de s’essayer aux premiers volets de la licence de Konami, très compliqués à se procurer en version originale. L’opportunité est d’autant plus belle que Suikoden premier du nom profite enfin d’une traduction française, et que les jeux ont été légèrement remasterisés pour l’occasion. Au programme : petit lifting technique et quelques options modernes afin de rendre l’expérience un peu moins austère.
Comme pour beaucoup, la licence Suikoden est chère à mes yeux. Le second opus figure tout simplement parmi mes J-RPG fétiches de la génération 32 bits, aux côtés des grands noms d’une époque dominée par l’ogre Squaresoft. Inutile de vous préciser que ce remaster HD me comble donc au plus haut point, d’autant que je n’ai pas relancé le jeu depuis 25 ans et que je languissais une occasion de replonger dedans. C’est chose faite ! Quant au premier volet, je l’ai terminé sur le tard, courant 2010. Clairement moins abouti que son ainé, il tient pourtant lui aussi une place privilégiée dans mon cœur. En effet, il s’agit du premier J-RPG que j’ai vu tourner sur un écran de télévision, avant que Final Fantasy VII ne vienne chambouler ma perspective du média quelques mois plus tard.
Et voilà, tout le monde s’en flagelle les testicules mais voici un bref historique de mon passif avec la franchise avant d’attaquer ces reviews. Une découverte enrichie ensuite avec l’excellent 5e épisode puis le Tierkreis sur 3DS. Alors que Suikoden III attend patiemment depuis des années dans la mémoire de ma PS3 (puisque non distribué en Europe, les bâtards), je pars donc à la redécouverte des volets fondateurs. O imparable nostalgie. Première étape : Suikoden.
SUIKODEN (15/20)
Suikoden nous immerge dans son univers via une cinématique magnifique, mêlant habillement artworks et images de synthèse sur un fond sonore démentiel. Passé cette superbe introduction, la réalité revient au galop et annihile tout semblant d’ambition technique. Pas reconnu pour la qualité de ses graphismes, déjà à la ramasse à l’époque, on passera donc rapidement sur la réalisation austère du titre. Cette refonte, très propre au demeurant, ne sied donc guère aux environnements 2D puisque leur manque cruel de détails ressort encore davantage en haute définition. On notera néanmoins quelques arrière-plans plus travaillés, et surtout la très belle refonte de la mappemonde. Les combats, eux, bénéficient d’effets visuels soignés, de sprites pixélisés charmants et sont exempt de tout ralentissement. Difficile d’en exiger davantage, et la direction artistique plutôt sage ne viendra pas transcender le constat. En revanche, le character design se révèle toujours excellent et l’on profite d’artworks magnifiques dans les bulles de dialogues, entièrement refaits pour l’occasion. Un soin en cohérence avec la spécificité de ce RPG.
Car oui, son succès Suikoden le doit clairement au principe des 108 étoiles, représentant autant de personnages à recruter afin de développer le quartier général ! En bonne partie jouables, ils peuvent donc alimenter à loisir votre équipe de 6 combattants répartie en deux lignes. A vous de composer correctement une escouade en prenant en compte la portée de vos héros : adeptes du corps à corps, à placer sur la ligne de front impérativement, combattants intermédiaires et à distance, plus fragiles. Basé sur un système de tour par tour aux commandes traditionnelles, les combats ne révolutionnent pas le genre et l’on abusera souvent du confort offert par ce remaster en accélérant la vitesse d’action. Un système sommaire d’équipement et de runes magiques viennent compléter le tableau, entaché par une gestion de l’inventaire assez exécrable.
Derrière ces affrontements classiques, Suikoden affine son gameplay en proposant deux variantes occasionnelles : duels et batailles stratégiques. La première, comme son nom l’indique, place le héros en un contre un avec trois possibilités d’action : attaque, défense et coup spécial. Système à peine déguisé de pierre-papier-ciseau, où il faut anticiper les coups de l’adversaire en fonction de sa punchline. En total opposition, il n’est pas rare de livrer des batailles rangées à la manière d’un Tactical : on déplace alors des groupes d’unités case par case jusqu’à déclencher la risque au contact d’un ennemi. Là aussi le succès repose sur une boucle de choix régissant forces et faiblesses, mais cette fois-ci sans aucun indice sur la bonne décision ! Assez aléatoire, d’autant que vos hommes peuvent définitivement mourir pendant l'opération...
On passera rapidement sur le scénario, qui vous propulse bien malgré vous commandant de la résistance. Fils de général, vous allez donc suivre vos propres convictions en vous dressant contre votre père et l’empereur Barbarossa. Des ficèles narratives efficaces, portées par la quête des 108 étoiles. Sans cette dernière la durée de vie pèche, puisqu’une quinzaine d’heures en ligne droite suffisent à en voir le bout ! Famélique pour un J-RPG, même si un second run s’avère nécessaire pour réussir le recrutement intégral des 108 étoiles et visualiser la bonne fin. Plus frustrant qu’autre chose.
Si la magie tient une place centrale dans l’histoire et que le titre se permet de nombreuses fantaisies avec ses races et son bestiaire, Suikoden propose un monde à la fois unique et familier, puisant largement son inspiration dans l’Europe médiévale et l'Asie féodale. Un univers attachant, véhiculant une ambiance agréable et immersive portée par une bande son tout aussi qualitative. Le magnifique thème principal se détache bien évidemment, mais de nombreuses compositions valent le détour et accompagnent votre épopée avec brio.
Malgré une prise de risque minime et un pied encore ancré dans l’ère 16 bits, Konami réussi ses débuts sur Playstation et pose les bases d’une saga mythique. Restauré et jouissant enfin d’une traduction française intégrale, Suikoden s’ouvre désormais à tous les amateurs de J-RPG ! Un avant-gout de qualité, loin d‘être parfait mais suffisamment généreux, avant l’épisode de la maturité. Place à Suikoden II.
Lady_Blue a dit (07 Mai 2025 à 23:47)
Jeu assez complexe à lancer à cause de bugs, on a mis 30 min pour parvenir à le lancer.
Beaucoup de glitch aussi au niveau luminosité et move du personnage (ça devient vraiment énervant à la longue), de plus si on quitte le jeu il n'y a pas moyen de sauvegarde donc on recommence au début, c'est dommage car il y a de l'idée, et savoir que ça a été fait par des étudiants est assez impressionnant !Mais bon, disons que heureusement il est gratuit car on a failli abandonner le lancement.
J'espère qu'ils pourront l'améliorer car il y a du potentiel.
Dreadz23 a dit (07 Mai 2025 à 09:17)
Génial ! Le jeu est superbe, les musiques aussi. J'ai adoré le passage où l'on obtient le pouvoir pour courir, c'était assez mémorable ! Le nom de MrSuicideSheep me disait quelque chose, je n'avais pas fait le rapprochement avec la chaîne Youtube, décidément ce mec sait tout faire ^^
Dreadz23 a dit (06 Mai 2025 à 09:45)
On m'avait dit que j'allais prendre un pied de fou avec ce jeu. Je ne l'ai pas encore fini mais je commence sérieusement à saturer.. Mais bon, je ne viens pas de le commencer, je suis quand même à 70h de jeu et je tourne furieusement en rond. On m'avait vanté le nombre de quêtes annexes mais finalement, c'est toujours la même chose.
Ce qui m'énerve le plus je pense (sans parler des innombrables Korogus...) , c'est le fait d'être presque obligé de faire un nombre incalculable de sanctuaires pour obtenir des jetons pour pouvoir augmenter sa vie et son endurance.... Je me disais que j'allais abréger le truc et tracer aux quêtes principales mais nulle comme je suis, ça m'étonnerait que ça aboutisse à quelque chose ^^
J'avoue ne vraiment pas comprendre cette moyenne de 18 et tout le foin qu'on fait de ce jeu car il est on ne peut plus basique. A moins qu'il se passe des trucs de ouf dans les quêtes principales, à voir..
Alors oui, il y a bien des choses super intéressantes qui le différencie des autres jeux :
- Le papillonage. On part sur un premier truc mais on en rencontre pleins d'autres sur la route. Parfait pour les gens comme moi qui ont un trouble du comportement xD
- Les conditions météorologiques qui vont modifier notre façon de jouer. Même si je commence à me demande s'il ne pleut pas TOUT LE TEMPS autour de ce p*tain de lac où j'essaie d'aller depuis plusieurs jours..
- Faire la cuisine. C'est rigolo.. au début.
- La durabilité des armes. Mais c'est ULTRA relou. Je ne comprends toujours pas l'intérêt.
- Les souvenirs. Devoir chercher l'endroit où ce trouve ce lieu, c'est faire appel à notre mémoire (ou à notre chance de tomber dessus par hasard) à moins de demander directement au vieux de nous indiquer où c'est..
- L'utilisation du gyroscope. Alors ça, gros point noir. C'est peut-être sympa quand on joue sur le petit écran de la switch, beaucoup moins quand on joue sur télé avec manette. Je l'ai désactivé pour la visée à l'arc mais pas le choix pour les quelques énigmes de sanctuaires où il faut bouger la console. Pas du tout chiant de devoir se lever en pleine game juste pour faire une pauvre petite énigme ^^'
Edit à 112h de jeu : Je suis partie sur les quêtes principales et ça se passe un peu mieux. Toujours rien de fou mais au moins, je ne tourne plus en rond à faire les innombrables korogus et les sanctuaires^^'
Edit fin de game : C'était très sympa mais clairement pas transcendant comme tout le monde peut le dire. C'est chouette a faire mais ça n'a pas bouleversé mon expérience vidéoludique ^^
Sunread26 a dit (01 Mai 2025 à 09:27)
scaramanga a dit (29 Avril 2025 à 23:20)
Le jeu dont j'ai toujours rêvé
Dreadz23 a dit (27 Avril 2025 à 20:58)
Ouaaah, le pire jeu narratif de Supermassive, c'était ultra pété..
Franz26 a dit (27 Avril 2025 à 09:19)
Offert en dématérialisé avec la console, le petit robot astro avait déjà enchanté les possesseurs de PS5 en démontrant les capacités uniques de la DualSense. Une excursion VR plus tard, tout aussi réussie parait-il, voici que Sony nous revient avec une aventure inédite et plus ambitieuse. Comparée à un véritable « Mario 3D » et affublé du GOTY 2024, voyons voir ce que nous réserve cette exclusivité.
Je vous fais grâce de tout suspens car la note parle d’elle-même : Astro Bot m’a conquis au plus point ! Et effectivement, la comparaison avec la mascotte de Nintendo n’est pas usurpée tant il est difficile de ne pas faire le parallèle avec les Mario Galaxy. Aventure cosmique complétement décalée et autopromotion de la marque oblige, Astro parcourt la galaxie avec son vaisseau-mère, ici une Playstation 5. Un vilain de l’espace va lui barrer la route, voler le processeur de la console et répartir ses composants dans le vide intersidéral. Echoué sur un astre désertique officiant comme base de fortune, il vous reste toutefois la DualSense pour voyager et délivrer les 301 bots de l’équipage afin de réparer la machine. Un synopsis bien barré dont on se fou allégrement, pour rentrer directement dans le vif du sujet : gameplay et plaisir de jeu.
Dans une volonté d’accessibilité, le petit rebot ne s’encombre pas d’une panoplie de mouvements superflue. Coup de poing, tourbillon, saut et double-saut grâce à votre propulsion laser représentent le panel de base. Mais derrière une prise en main immédiate et cette simplicité apparente, se cache un gameplay d’une profondeur insoupçonnée ! En effet, chaque niveau introduit une nouvelle mécanique de jeu, soit par sa conception directe, soit par une capacité unique qu’il va falloir mettre à profit dans la zone. Quand ce n’est pas les deux ! Se propulser à la verticale, gonfler comme un ballon, ralentir le temps, etc… autant de capacités temporaires à exploiter au sein d'un level design génial ! Car oui, si Astro Bot ne révolutionne pas la plate-forme 3D, il n’en reste pas moins un véritable rafraichissement vidéoludique ! Généreux et renouvelant constamment l’expérience de jeu, un maître-mot ressort invariablement : le fun.
Les niveaux, aussi variés dans leur thématique visuelle que dans leur approche du gameplay, cachent de nombreux collectibles. Tout découvrir devient alors l’objectif principal, et l’on fait vite à la chasse aux pièces de puzzle et aux bots égarés. Ces derniers, souvent à l’effigie d’une licence ayant marqué l’histoire de Sony, sont parfois bien cachés et, malgré des zones linéaires, nécessitent un peu d’observation. Le bon équilibre entre les phases d'action et l'exploration permet d’enchainer les stages sans temps morts, toujours impatient de découvrir la prochaine idée de game design qui nous attend. D’une efficacité redoutable ! Des petits astres offrent également des challenges plus éphémères, parfois corsés même si les joueurs avides de difficulté auront du mal à y trouver leur compte. Si ce n’est via l’ultime niveau optionnel du titre, permettant de récupérer le trois cent unième et dernier bot perdu ! Enfin, les boss, à défaut de relever le challenge, proposent des joutes impressionnantes, ludiques et bluffantes d’originalité ! A noter quelques ajouts post-crédit tirant la durée de vie du titre vers la vingtaine d’heure pour une complétude totale. Correct, mais néanmoins frustrant tant on en redemande !
Techniquement Astro Bot tient la route. Loin d’être aussi impressionnant que le dernier Ratchet & Clank par exemple, le rendu reste agréable avec des textures propres, une animation impeccable et une fluidité sans failles. Cette aspect lissé cartoonesque sied à une direction artistique riche en couleurs, bien que manquant un peu de personnalité. Mais qu’importe, l’ingrédient phare de l’aventure réside avant tout dans l’architecture et le game design du jeu. Une bande son dynamique complète le tableau, amalgame de thèmes inédits et de reprises connues des grands jeux de la firme, pour un résultat aussi qualitatif que diversifié.
Sans fioritures la réalisation va donc à l’essentiel, et si cette identité visuelle ne plaira pas à tous, elle se conforme parfaitement à l’atmosphère "kawai" du titre. Un monde bariolé consacré à l’univers de Sony, avec des niveaux entiers dédiés à des jeux phares de la marque et une myriade d’Easter Eggs. Les fans seront aux anges en tentant de déceler les innombrables références, allant des prémices de Sony aux derniers gros succès de la firme. Un témoignage passionné et débridé, dont l’écho résonne jusque dans votre quartier général, où vous pouvez personnaliser vos tenues et les couleurs de la DualSense après avoir joué au distributeur de Gachas. Gadget mais diablement addictif, si bien que l’on se complet à flâner et observer les animations hilarantes les bots à licence.
Avec son gameplay parfaitement maitrisé, Astro Bot est un véritable hommage à la galaxie Playstation ! Mais davantage qu’un simple porte-étendard de la firme, il s’impose avant tout comme un plateformer 3D d’exception, ingénieux, rythmé et généreux. Loin d'être réservé aux fans de la première heure, qui évidemment seront comblés, même les joueurs les plus hermétiques à la marque vont adorer cette aventure sidérale ! Astro rejoint définitivement la cour des grands et, paradoxalement, tandis que Sony étale son histoire à travers les péripéties du petit robot, la société peut désormais compter sur une nouvelle mascotte emblématique. Un coup de maitre.