Détails

Durée moyenne du jeu

57 h

Date de sortie EUR USA

24 avril 2025

Résumé / Contenu du jeu

À la tête de l'Expédition 33, partez éliminer la Peintresse pour que plus jamais elle ne peigne la mort. Explorez un monde rappelant la France de la Belle Époque et affrontez des ennemis uniques dans ce RPG au tour par tour avec mécaniques en temps réel.

Commentaires (13)

  • avatar kev013m
    20 / 20Le 20 Mai 2025 à 09:32kev013m

    Musique : 10/10
    Scénario : 10/10
    Gameplay : 10/10
    Personnages : 10/10
    Contenu end game : 10/10

    Version PC 70 h de jeu
  • avatar Mentalispirit
    20 / 20Le 25 Mai 2025 à 21:30Mentalispirit

    Je pense qu'il fait partie du top 5 des meilleurs jeux que j'ai joué de ma vie. Avec + de 500 jeux dans mon catalogue.

    Absolument à faire.

    Version PC 70 h de jeu
  • avatar Vebak
    20 / 20Le 31 Mai 2025 à 21:48Vebak

    Quelle claque...

    La première chose qui frappe, c'est une direction artistique exceptionnelle dès l'ouverture du jeu. La suite de celui-ci ne fera que confirmer le talent avec lequel cette DA est menée.
    Pour rester dans le visuel, les graphismes sont incroyables pour une production AA. Si certaines animations de course sont un peu rigide, on passe très vite au dessus tellement c'est accessoire à côté de la qualité globale.

    Après quelques minutes de jeu, on ne peut que constater que la musique est tout aussi soignée, voir encore plus que la DA. Et, de la même manière, tout le jeu donne raison à cette première impression. Il n'y a pas un seul morceau qui soit médiocre ou même moyen, tous vont de bons à exceptionnels. Le fait qu'un compositeur jusqu'alors inconnu se soit vu confier cette chance et ai même eu un budget lui permettant de travailler avec des prises réelles et non du full VSTi pour sortir banger sur banger redonne de l'espoir au genre, quand on voit que même des jeux avec le budget d'un FF XVI et un Masayoshi Soken à la composition comportent une part non négligeable de compositions sorties uniquement en instruments virtuels parfois mixées et programmées à la va-vite.
    Petite note : Lorien dit dans une interview ne jamais avoir fait de Final Fantasy, malgré le fait que l'oreille avertie puisse identifier au moins 2 ou 3 morceaux avec des mélodies y faisant instantanément penser. Grands esprits se rencontrant ou écoute d'OST sans savoir d'où venaient les musiques, le mystère reste entier !

    Dans un même temps, le gameplay se dévoile et, s'il est certes exigeant sur les parades et aurait pu proposer des options pour jouer de manière "traditionnelle" aux joueurs moins à l'aise grâce au système de picto (EDIT : après avoir vu une vidéo du boss le plus difficile du jeu sans esquive ni parade c'est en fait possible mais demande d'avoir énormément avancé dans le jeu pour avoir les pictos adéquats), pour les joueurs comme moi fans à la fois d'un gameplay tour par tour à la FF X et des gameplay "action RPG" exigeants à la FromSoft c'est du pain béni. Bon par contre le système se hack très facilement avec un peu de farm et de combos entre les pictos, ce qui fait qu'après avoir poncé le contenu endgame sur une première partie, on roule littéralement sur la fin de l'histoire. Je conseillerais plutôt d'aller finir le jeu une fois puis de recharger sa partie et d'aller faire le contenu endgame afin de garder un peu de challenge.

    Enfin, le scénario. Je ne m'étendrais pas dessus, hors de question de spoil. Je dirais juste que si vous avez un tant soit peu de sensibilité et d'empathie, il vous transpercera le coeur à bien des reprises. L'écriture est excellente et montre qu'avec de bons scénariste on peut toujours inventer des histoires à la fois complexes et qui nous happent dans leurs mondes imaginaires et pourtant si réels.

    Si je devais trouver un point négatif au jeu : le menu de gestion des personnages aurait pu être mieux fait. Il est un peu fouillis et en endgame quand on a rassemblé des brouettes de pictos il peut vite devenir laborieux de trouver ce qu'on cherche. Mais ça reste du chipotage.

    Un solide 20/20 pour moi et un prétendant très très sérieux au GOTY 2025.
    Merci Sandfall pour les moments forts passés dans cette fresque vidéoludique.

    Version PC 71.5 h de jeu
  • avatar Manifael
    20 / 20Le 01 Juin 2025 à 09:30Manifael

    Je viens tout juste de le terminer ! Ce jeu, mais ce jeu est un petit bijou ! Il est juste incroyable à tous les niveaux : graphismes, musiques, personnages et histoire !! Je vais faire quoi moi maintenant, ma vie n'a plus de sens... Bref, une vraie pépite !

    Version Playstation 5 21 h de jeu
  • avatar Talkaar
    20 / 20Le 01 Juin 2025 à 23:34Talkaar

    J'ai ressenti la même chose que quand j'étais gamin devant un Final Fantasy. Juste incroyable

    Version PC 40 h de jeu
  • avatar Ayslan
    20 / 20Le 02 Juin 2025 à 15:36Ayslan

    Un jeu exceptionnel qui me marquera profondément et qui m'a vraiment bouleversé... Quelle aventure incroyable ce fut

    Version Playstation 5 122 h de jeu
  • avatar Kaora
    20 / 20Le 19 Juillet 2025 à 08:47Kaora

    Ce jeu entre directement dans mon top 4 all time. Juste extraordinaire

    Version Playstation 5 90 h de jeu
  • avatar Nath_09
    20 / 20Le 23 Juillet 2025 à 00:49Nath_09

    Je n'ai encore jamais laissé de commentaire sur Seriebox, mais pour le coup je m'en sentais redevable... Quelle claque... Commencer le jeu avec des larmes... le finir en pleurant.
    Ce jeu restera à jamais gravé dans ma mémoire. Merci à toutes les personnes qui ont travaillé dessus !

    Version PC 35 h de jeu
  • avatar Emmessem
    19 / 20Le 10 Août 2025 à 09:49Emmessem

    J'ai tout kiffé. Il est entré instantanément - et ce dès la première heure de jeu - dans mon top de l'année, voire de toute ma vie, pas très loin de MASS EFFECT, même si j'ai pas encore fait de classement. C'est un RPG et pourtant, je suis pas forcément toujours fan, parce qu'il faut toujours faire gaffe à comment on construit ses personnages pour qu'ils soient forts (et c'est le point faible du jeu : on peut faire des trucs très chouettes, mais je trouve que c'est alambiqué, alors que pour y avoir passé 60 heures, je sais qu'on peut faire plus simple). Le gameplay me rebutait un peu à cause du tour par tour, mais en fait c'est carrément brillant de te rendre actif, même pendant le tour des PNJs. La direction artistique entre Belle Epoque et Jules Verne m'a rendu jaloux parce que j'avais un projet similaire il y a quelques années (et mon ex, cette grosse pute, aussi, donc tant mieux qu'il soit sorti avant le sien). La musique est incroyable, je l'écoute en boucle sur Spotify ; parfois, on sent quand même que la VF a un souci de mixage, mais je pardonne, parce que beaucoup de jeux ont ce souci. Le scénario m'a fait pleurer 50 fois, même en aftergame, donc j'imagine que c'est l'un des meilleurs que j'ai vus ; et pourtant, je suis difficile. Voilà, c'est ma pépite de l'année et j'espère qu'il sera GOTY.

    Version Playstation 5 81 h de jeu
  • avatar Franz26
    18 / 20Le 13 Août 2025 à 09:57Franz26

    A moins de vous être coupé du monde ces derniers mois, impossible de passer outre l’émule suscité par Clair Obscur : Expédition 33. Le dernier jeu de Sandfall Interactive a déchainé les passions sur la scène internationale, au point d’en devenir un véritable phénomène et prétendre au GOTY 2025.

    Devant l’avalanche d’avis dithyrambiques circulant sur la toile, difficile donc de ne pas modérer ses attentes en lançant le titre. Déjà qualifié de meilleur J-RPG des trois dernières générations, rien que ça ! Acheté neuf et à tarif raisonnable dès sa sortie, j’assume ce zeste de patriotisme pour récompenser la performance de nos petits développeurs Français : cocorico ! Plongeons donc ensemble dans cette épopée mélancolique qui a déjà conquis tant de joueurs.

    Mais par où commencer, il y tant à dire même si à la vue de la note attribuée vous avez déjà dû constater mon ralliement à l’avis général : oui, Clair Obscur est un véritable chef-d’œuvre, un J-RPG d’exception sorti de nulle part ! Dans le registre du tour par tour, Persona 5 mis à part peut-être, je n’avais pas pris une telle claque depuis Final Fantasy X. C’est dire la performance ! Lançons donc l’incroyable OST du titre pour se mettre en condition, et tachons d’honorer cette œuvre magistrale malgré ma prose limitée.

    D’entrée, l’ambiance mélancolique vous prend aux tripes et dévoile un contexte peu banal. L’introduction se déroule dans la ville de lumière, un Paris alternatif inspiré de la belle époque, isolé sur une île et complètement déformé par la réalité. Une ambiance sombre et fantastique déjà parfaitement retranscrite par l’architecture de la cité, où bâtiments difformes et flottants s’intègrent au quotidien des habitants. A l’horizon, sur le continent, un étrange monolithe affiche un chiffre tout aussi énigmatique : 34. Après quelques pas dans les rues de Lumière, d’une beauté limite malaisante, l’enjeu se dévoile sans détour. Chaque année, une entité mystique nommée la peintresse réduit l’inscription d’une unité. Conséquence dramatique : tous les humains plus âgés sont « effacés » de la réalité, et s’en vont dans un déluge de pétales synchronisé. Spectacle aussi magnifique que macabre. Gustave, un trentenaire dans la force de l’âge, et Maelle, une jeune orpheline, sont ainsi les deux premiers héros introduits et assistent impuissant à ce nouveau « gommage ». Pas le temps de tergiverser, ils font partie de l’expédition 33, la prochaine à tenter de rejoindre le monolithe pour mettre un terme aux agissements de la peintresse et à l’extinction programmée de l’humanité. Entretenant ainsi le maigre espoir du peuple, résigné à ce fatal écoulement du temps. Pas de doute, l’atmosphère sera lourde, pensante et d’une mélancolie extrême. Bienvenue dans Clair Obscur.

    Derrière ce sombre synopsis, se cache un scénario d’une puissance rare porté par une écriture impeccable. Scènes poignantes et révélations surprenantes ponctuent cette épopée grandiose et énigmatique, balisée par des rencontres atypiques et des protagonistes principaux extrêmement attachants. L’interprétation des doubleurs et l’excellent doublage VF jouent d’ailleurs sur cette immersion. Nait ainsi une empathie sincère, crédibilisant une histoire tissée avec soin jusqu’aux révélations finales clôturant cette quête magistrale. Du grand art.

    Mais avant d’en arriver là, vous en aurez pris plein les rétines ! Développé sous Unreal Engine V, Clair Obscur se dote d’une réalisation qualitative n’ayant pas grand-chose à envier aux triple AAA des dernières années. Une performance remarquable, proposant des graphismes léchés au service d’une direction artistique incroyable. Mêlant courant impressionniste et Fantasy pure, chaque environnement laisse bouche bée d’admiration. Originaux, variés, souvent riches en couleurs, c’est un défilé de lieux et d’atmosphères atypiques qui s’enchainent avec une maestria rare, assurant ainsi d’innombrables moments de pure contemplation. L’animation n’est pas en reste et contribue largement aux sensations uniques des affrontements, esthétiquement bluffant, où s’entremêle un déluge d’effets visuels grisants et des joutes aux airs de ballets chorégraphiés rythmés par vos propres interactions. Le tout dégage une classe folle jusque dans l’interface visuelle, inspirée de la référence dans ce domaine : Persona 5. Le character design n’est pas en reste, et outre le casting principal, c’est tout le bestiaire qui bénéficie d’un soin admirable ! Devant tant d’audace visuelle, les premières rencontres avec les Névrons ne manquent pas d’étonner : ce sentiment perdure tout au long de l’aventure, portée par une originalité mémorable et un gigantisme exaltant.

    Des inspirations, Clair Obscur n’en manque pas. Véritable hommage à la France de la « Belle Epoque », il emprunte aussi à des grands noms du milieu. De Final Fantasy X, avec ses combats au tour par tour hiérarchisant les actions de chacun afin de planifier sa stratégie, aux titres de From Software pour leur approche de l’exploration, la diversité et le soin du bestiaire, Sandfall s’est inspiré des meilleurs. Ce retour aux sources a été fortement salué, et l’équilibre apporté au gameplay force l’admiration. Un système de tour par tour oui, mais extrêmement nerveux compte tenu des interactions permanentes imposées. Des petites QTE accompagnent ainsi les attaques, et vos réflexes sont mis en permanence à contribution afin d'esquiver et contrer. Deux points à maitriser impérativement si l’on souhaite défier sans trop suer les mobs les plus retords ! Une bonne lecture des patern adverses se révèle ainsi plus que souhaitable, même si la qualité de votre build peut compenser dans une certaine mesure un temps de réaction limité.

    Outre la répartition de points de Chroma à réaliser après chaque gain de niveau, influant sur la santé, la défense, l’agilité, la force et la chance, tout en gardant en tête que les armes indexent leur puissance d’attaque sur un ou plusieurs domaines (coucou Dark Souls), Clair Obscur propose également un système de « pictos » à la profondeur insoupçonnée. Les héros peuvent s’équiper de 3 gemmes octroyant une ou plusieurs compétences passives (« santé +X », « vitesse +X », etc…) et actives. Ces dernières vont réellement dicter la puissance de votre personnage. Avec une arme basée sur des dégâts élémentaires de feu par exemple, y associer des pictos aux effets bonus jouant sur les taux de brulure, les dégâts augmentés ou la restauration automatique de PV face à des ennemis enflammés, optimisera drastiquement votre efficacité. Un cas sommaire, loin de révéler la profondeur tactique d’ensemble. Car passé quelques combats, la capacité active se veut définitivement assimilée par tous les personnages et peut s’équiper en parallèle aux 3 pictos principaux en échange de points de compétences (PC). Sur la fin du jeu, puisque la montée en expérience et des consommables spécifiques permettent de développer votre capacité globale de PC, chaque protagoniste peut ainsi s’encombrer de plusieurs dizaines de pictos ! De quoi composer avec de nombreuses variantes de build et synergies différentes, ajoutant une réelle dimension stratégique au système. Et si l’aventure principale ne nécessite pas forcément un degré d’optimisation avancé, les innombrables zones et Névrons optionnels, pour la plupart accessibles en post-game, décuplent le challenge.

    Voilà pour les bases communes, car Clair Obscur ne s’arrête pas en si bon chemin et pousse la personnalisation jusqu’aux mécaniques de gameplay initiales des héros. Des postures de maelle en passant par les cartes de Tarot de Sciel ou les pictos colorés de Lune, chacun compose avec un style de jeu et des compétences propres. D’ailleurs, pour ces dernières, le fait de ne proposer que 6 emplacements actifs accentue encore la dimension stratégique évoquée plus haut et l’importance d’une ligne directive claire et synergique. Les affinités qui ressortent de cette personnalisation dicteront sans doute votre line up, même si les personnages en réserve gagnent également de l’expérience afin de faciliter la flexibilité. Je pourrais aussi parler des attaques Gradients (Limit Break), des mini-jeux, de l’évolution des pictos ou même du rang relationnel à développer au coin du feu de camp, mais cette critique commence à s’éterniser ! Passé quelques heures d’apprentissage pour en saisir toutes les subtilités et malgré un inventaire des pictos rapidement bordélique, le gameplay de Clair Obscur flirte avec la perfection. Riche, dynamique, original et hyper complet, difficile de ne pas devenir addict : au point de foncer sur le moindre mob afin de lui infliger une correction jouissive dans un cortège d’ombres et de lumière animé à la perfection.

    Avec son exploration à l’ancienne régit par une mappemonde et des environnements fermés assez linéaires et exemptés de mini-map, Sandfall nous propose une revisite moderne des J-RPG 32 bits ayant bercé ma jeunesse. Extrêmement riche en quêtes secondaires, le post-game représente une part aussi importante que l’aventure principale. Comptez près de 60 heures pour en faire le tour avant de lâcher la manette avec un sentiment de complétude satisfaisant. Ayant fait seulement l'impasse sur quelques mini-jeux axés plates-formes, complètement dispensables au passage, ainsi que sur Simon, l’ultime boss optionnel m’ayant mis sévèrement en échec... Impossible de ne pas ressortir indemne de ce périple tant l’histoire et l’univers de Clair Obscur nous immergent avec frénésie dans ce monde mélancolique aux multiples tourments. D’autant que j’ai gardé le meilleur pour la fin, un aspect primordial transcendant toute l’expérience de jeu : la bande son.

    Dès les premières minutes, avec un thème de Lumière entrainant et interprété par une chanteuse Française à la voie lyrique somptueuse, le ton est donné. Usant de sonorités typiques (et un peu clichées) de la vielle France, c’est un déluge d’influences qui compose une bande son vertigineuse ! Quantitativement d’une richesse affolante, puisque chaque protagoniste, environnements ou boss bénéficient de thèmes propres, l’OST de Clair Obscur renvoie elle aussi aux plus belles œuvres du J-RPG. Largement mélancolique afin d’appuyer les thématiques principales, elle sait aussi puiser dans le folk, le rock ou le métal lorsque les cœurs épiques ne suffisent plus à renouveler cette jouissance auditive permanente. L’excellent doublage Français et le sound design général viennent compléter un ensemble sonore d’une rare perfection.

    J’ai dû en oublier, mais il est temps de conclure si je ne veux pas décourager tous les lecteurs passant dans le coin. C’est sans doute un peu tard… Rattrapons-nous pour ceux qui ne s’attardent que sur la conclusion. Clair Obscur : Expédition 33 m’a bouleversé comme peu de jeux vidéo auparavant, et je ne mâche pas mes mots ! Psychologiquement préparé à une déception partielle compte tenu de l’unanimité générale un peu trop prononcée ; grand mal m’en prenne ! Véritable ode au dépaysement et à l’évasion sous fond d’une réflexion métaphysique sur l’angoisse de la mort, la toile tissée par la trentaine de développeurs de Sandfall aura mis près de 5 ans avant d’être exposée au grand jour. Une demi décennie de travail pour accoucher d’un chef d’œuvre incontesté, authentique hommage au J-RPG d’antan. Et malgré un tableau à la beauté contemplative hors-norme, Clair Obscur prime avant tout par son expérience de jeu globale aussi complète qu'envoutante. Une fresque sublime et désormais éternelle, peinte d’un coup de maître.

    Version Playstation 5 55 h de jeu
  • avatar Benben
    19 / 20Le 27 Août 2025 à 11:07Benben

    L'outsider de 2025, sorti presque de nulle part, qui a chamboulé le paysage vidéo-ludique avec une main dans le dos. "Clair Obscur : Expedition 33" pourrait se poser en OVNI (le V est pour "vidéo-ludique évidemment) mais en y regardant de plus près, il semble plus logique de simplement constater que la création de Sandfall Interactive est juste arrivée au bon moment.

    Attention, je ne dénigre en aucun cas la qualité du jeu, sur lequel je vais m'attarder un peu plus loin. Je prends juste un peu de recul pour admirer le tableau dans son ensemble et prendre en compte tout contexte du paysage que constitue l'industrie du jeu vidéo. On a loué, à raison, le fait que "Clair Obscur" proposait une expérience incroyable et inoubliable. C'est vrai. Mais la recette concoctée ici ne fait que reprendre avec intelligence des éléments de gameplay issus d'autres RPG, et le scénario, aussi brillant soit-il, et j'en suis admiratif d'ailleurs, fait juste fi des simplicités d'écriture que l'on retrouve dans la plupart des productions : on ne retrouve aucune volonté de plaire à tout le monde en lissant le propos, on a "juste" une histoire qui se pose et qui assène avec brio ce qu'elle a à raconter.

    Face à une concurrence qui tourne en boucle, ou qui propose des expériences au mieux ennuyeuses, souvent trop chères, et sans prises de risques, et bien oui, "Clair Obscur" fait figure d'exception, et cet alignement stellaire lui a donné un succès critique et public amplement mérité.

    On serait tentés de qualifier le titre de F-RPG, cocorico, mais vu qu'il reprend les tropes des J-RPG "à l'ancienne" dans les grandes largeurs, c'est un poil plus complexe. Et le sublime vernis façon "Belle Epoque" de la direction artistique, les "merde" et les "putain" ne suffisent pas, à mon sens, à graver dans le marbre la création d'un nouveau genre. Cela étant dit, il faut reconnaitre que le mélange de bonnes idées et surtout leur implémentation, sont absolument géniales.

    Dans "Clair Obscur : Expedition 33", on dirige une... expédition (oui), la 67è pour être précis, dont le but est de mettre un terme au Gommage annuel de la Peintresse, qui a pour conséquence de faire disparaître toute personne plus agée que le chiffre peint sur un énorme monolithe. Et ce chiffre est dégressif d'année en année, ce qui implique que d'ici une grosse dizaine d'années plus personne ne sera en mesure de faire quoi que ce soit pour inverser la tendance. En bref, ça craint. Vraiment. Attendez-vous à être baignés d'une ambiance pré-apocalyptique tout du long de l'aventure !

    Aux commandes de notre petit groupe de personnages attachants, on part donc explorer un monde en déliquescence. Comme au bon vieux temps, on se dirige sur une carte du monde, donnant accès à différentes zones fermées, avec chacune son identité visuelle et sonore. On y trouvera des trésors cachés, des boss optionnels, des quêtes annexes... et surtout, presque AUCUN remplissage à la con ! Oui ! Que c'est bon !!! Rien que pour ça, je te propulse ce jeu GOTY. On pourra objecter les quelques zones de défis plate-forme, mais elles ressemblent plus à des blagues potaches des développeurs qu'à de la collectionnite inutile.

    Puisqu'il s'agit de l'un des piliers du jeu, parlons un peu des combats. Ceux-ci se déroulent au tour par tour dans une arène fermée après une transition en fondu lorsqu'on croise un ennemi. Le tour par tour, chacun connaît le principe. Là où le jeu devient intéressant c'est nottament car il rend le joueur actif même lors des phases d'attaque du camp d'en face. En effet, comme dans un "Paper Mario", on pourra soit esquiver soit parer une attaque, en appuyant sur le bon bouton avec le timing parfait. Si la fenêtre d'exécution des esquives est assez large, celle des parades, est quand à elle... restreinte ! Un loupé, et on se prend une floppée de dégâts pleine poire, et souvent punitifs, surtout en début d'aventure. Par contre, une parade réussie, c'est une contre-attaque dévastatrice assurée. On a donc ici la volonté de progresser sur cet aspect purement basé sur les réflexes et la lecture des patterns plutôt que sur les statistiques de notre équipe.

    Mais les bonnes idées de gameplay ne s'arrêtent pas là ! Chaque personnage dispose d'une manière de jouer très spécifique, rendant chaque tour assez stratégique. On ne lance pas une attaque au pif, on la lance car elle va avoir un effet passif sur les prochaines attaques du personnage actif mais aussi potentiellement sur celles des autres membres de l'équipe. Mais c'est pas fini ! On peut (on doit !) équiper nos personnages de Luminas, qui sont des compétences passives (plus de dégâts de feu, immunité face à tel élément, augmentation des dégâts, amélioration des effets, etc...). Et on peut ensuite les équiper de Pictos (en nombre limité mais que l'on peut augmenter) ce qui donne la possibilité de dupliquer l'effet d'un Lumina sur les autres personnages. De fait, on peut alors se préparer aux petits oignons un roster qui va enchaîner les combos et devenir surpuissant.

    Mais attends, attends, c'est pas terminé ! On peut aussi choisir quelle arme refiler à chaque personnage, et selon l'arme choisie, il y aura un effet passif sur les 5 compétences (Vitalité, Force, Agilité, Défense, Chance) sur lesquelles distribuer des points lors d'une prise de niveau. On va donc TRES loin dans la customisation, et c'est un immense plaisir que de peaufiner sa façon de jouer. Clairement, il ne suffit pas d'appuyer bêtement sur un bouton pour spammer à l'aveugle une attaque pendant un combat, ce qui rend chaque rencontre intéressante.

    Et enfin, on retrouve des choses plus classiques, comme les attaques spéciales qui se débloquent après un certain nombre de tours ou de dégâts encaissés, les potions de soin ou de résurrection, etc... A noter depuis le patch de juillet 2025, la possibilité en cas de défaite, de recharger les combats immédiatement, sans avoir à se refaire le chemin entre le dernier point de sauvegarde et un boss. Pratique.

    Ce qui en revanche n'est pas pratique, c'est le menu de gestion des personnages. Illisible au possible, peu maniable, trop d'informations... Il est probablement un peu moins relou à la souris, mais avec une manette, c'est juste atroce. L'autre truc peu visible, c'est les entrées des zones depuis le monde. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de passer à côté d'une entrée, car celles-ci sont... transparentes. Mouais, un choix discutable ! Enfin, dernière chose pas bien lisible : certaines attaques ennemies, quand la vue est bloquée à cause de la caméra mal placée, ce qui empêche d'apprécier le timing pour effectuer une parade ou une esquive. Ca m'est arrivé trois ou quatre fois, pas plus. Sur 60h, c'est du détail.

    Bon et sinon, le gameplay est excellent mais qu'en est-il de l'histoire ? Et bien elle est grandiose. Il faudrait qu'une loi interdise de spoiler spécifiquement ce jeu, tant il regorge de surprises et de rebondissements. En plus d'être terriblement prenant, et infiniment triste. La dernière partie du jeu, je l'ai faite la gorge nouée tant les implications et le scénario étaient forts. A cela s'ajoute une narration exemplaire, avec une motion capture des corps et des visages magnifiques, et un doublage incroyablement bon (heu sauf quand ça prononce des mots en français, on sent que les acteurs n'ont aucune idée de la bonne prononciation, sauf pour Esquie, doublé en VO et en VF par un français).

    Pour finir, évoquons l'aspect visuel du titre : techniquement il n'y a rien à redire, c'est fluide et optimisé (j'ai préféré le mode "performance" sur PS5). Et artistiquement, c'est une tuerie, voilà. En tous points de vue, c'est d'une incroyable beauté et d'une poésie qui mérite d'être chantée... Et c'est le cas ! La BO composée par Laurien Testard est tellement jouissive, et propose une multitude ahurissante de styles musicaux. Ce qui m'amène à parler du son en général, qui est une composante ultra riche et importante ici. En effet, il faudra tendre l'oreille attentivement pour déceler le meilleur moment pour parer un coup pendant un combat.

    Arrivée à point nommé, "Clair Obscur : Expedition 33" est un jeu formidable. De loin le meilleur titre auquel j'ai joué en 2025 (et pourtant je n'ai pas touché à des drouilles immondes loin de là), et l'un des meilleurs RPG jamais réalisés. Un quasi sans-faute, qui je l'espère, va marquer l'industrie et l'inciter à produire de nouveau des AAA(A) de meilleure facture. J'aimerais qu'il y ait un après "Clair Obscur" (pour un jeu qui s'inspire d'anciennes recettes c'est drôle), mais je pense plutôt qu'on aura le même effet qu'après Hollow Knight, et je ne parle pas du temps de développement qu'aura pris Silksong, plutôt du fait qu'on restera sur une exception, ce qui fera d'autant plus entrer ce jeu dans l'histoire.

    Version Playstation 5 59 h de jeu
  • avatar Mijak
    15 / 20Le 02 Septembre 2025 à 16:11Mijak

    Bon, je vais casser l'ambiance, suite aux éloges foisonnants. Mais je vais rester factuel et dire ce que j'en pense personnellement, ça me permettra d'éviter de générer de la rage.

    Alors, tout en préservant les aspects positifs évoqués plus hauts concernant le gameplay ou l'histoire, je suis assez mitigé sur ce Clair Obscur : expédition 33.
    Mais je ne suis qu'à 8h de jeu. Peut être le jeu va me rentrer dans la peau et j'en serai tout aussi fan, dans 30 heures.

    Oui car malgré tout, tout ce qui suit n'est pas du tout rédhibitoire pour moi, et je prends du plaisir à jouer. Mais bon voilà, l'équilibre, parce que des fois j'aime bien chercher les avis nuancés voire négatifs sur des trucs, quand tout est trop beau pour être vrai.

    Du coup ; Expédition 33 a une BO magnifique... oui et non. Les morceau chantés, l'ambiance sonore est superbe. Mais pendant des combat, par exemple, on croise parfois une électro énervée qui n'est pas mon kiff. Ma foi. Bref c'est très beau facilement : musique classique, chanteuse lyrique, violons. Mais je ne suis pas estomaqué, je ne la trouve pas si variée et elle accompagne un sentiment général de déprime, de mélancolie, qui colle parfaitement au thème ceci dit. Bon là je n'ai pas été très "factuel" j'avoue.

    Autre chose qui colle parfaitement au thème, les design. On est dans un décor déstructuré et onirique (souvent abstrait ou surréaliste - cf Océan Suspendu) qui n'a donc aucun sens visuellement mais reste épatant. Cependant l'abondance de particules et de couleurs assez ternes donne un tout peu contrasté et très chargé, j'ai trouvé - trop, pour moi.
    Ceci ajouté au fait qu'il n'y a pas de carte des lieux, bonjour l'errance (et j'ai croisé sur le net des témoignages de gens perdus). En effet il ne sera pas inhabituel de tourner en rond, de sortir par l'entrée, de louper des zones parce qu'on ne sait pas ce qu'on a visité ou pas. Ici donc, les design n'aident pas, car si les décors ne sont pas uniformes ils sont quand même déstructurés et donc n'aide pas à se dire, par exemple "ah, là y a ceci donc il faut aller par là".

    Voilà voilà... sinon je le répète, je n'invalide pas du tout le bien qui en est dit plus haut. Le jeu est super bien écrit et un plaisir à jouer (pour ceux qui ont des bons réflexes, sinon bah mode Histoire, qui vous permet d'encaisser tout les dégâts à fond sans trop transpirer). La personnalisation de l'évolution des persos est très bien pensée, mais le menu à la manette est une purge et n'est pas toujours clair.

    Bref je reviendrai p'tet sur ce com plus tard, ou pas, car tout a été dit en long en large je crois.

    (edit : alors, même si la musique me plaît plus que je pensais, je trouve le endgame plutôt inintéressant. Aucune interface facilitant une exploration rendue fouillis par la densité visuelle, aucune possibilité de noter des lieux ou des "quêtes" (non je rigole ya pas de quêtes, juste 3 services à rendre à tes potes). Bref le jeu se termine en... bah moins de 40h, du coup, plus en comptant les lieux au pif à explorer, des défis sans histoire ou presque. De ce que j'ai lu du NG+ il ne m'intéresse pas.)

    Version PC 51 h de jeu
  • avatar Rubylafee
    19 / 20Le 15 Octobre 2025 à 16:39Rubylafee

    La VF = 20/20

    Version PC 20.75 h de jeu
  • Pour poster un message, il faut être inscrit sur SerieBox

103 membres ont terminé le jeu

Communauté Seriebox (9 aléatoires)

10 membres y ont joué

Communauté Seriebox (9 aléatoires)

56 membres y jouent actuellement

Communauté Seriebox (9 aléatoires)

2 membres ont mis en pause

Communauté Seriebox

33 membres veulent y jouer

Communauté Seriebox (9 aléatoires)

  • avatar foxy13
  • avatar FuFuu
  • avatar FlorianAubert
  • avatar Siltar
  • avatar Taylorstunt
  • avatar Lysandra
  • avatar nou
  • avatar KartufelSalat
  • avatar rp36

Trophées du jeu

Vous en avez obtenu 0 sur 55, soit un pourcentage de 0 %

Afficher : ToutObtenuPas obtenu

Des jeux dans le même genre

Liste de jeux aléatoires dans le genre Aventure-RPG sur PC

Merci à laurev qui a créé cette fiche