Vebak a dit (31 Mai 2025 à 21:48)
Quelle claque...
La première chose qui frappe, c'est une direction artistique exceptionnelle dès l'ouverture du jeu. La suite de celui-ci ne fera que confirmer le talent avec lequel cette DA est menée.
Pour rester dans le visuel, les graphismes sont incroyables pour une production AA. Si certaines animations de course sont un peu rigide, on passe très vite au dessus tellement c'est accessoire à côté de la qualité globale.
Après quelques minutes de jeu, on ne peut que constater que la musique est tout aussi soignée, voir encore plus que la DA. Et, de la même manière, tout le jeu donne raison à cette première impression. Il n'y a pas un seul morceau qui soit médiocre ou même moyen, tous vont de bons à exceptionnels. Le fait qu'un compositeur jusqu'alors inconnu se soit vu confier cette chance et ai même eu un budget lui permettant de travailler avec des prises réelles et non du full VSTi pour sortir banger sur banger redonne de l'espoir au genre, quand on voit que même des jeux avec le budget d'un FF XVI et un Masayoshi Soken à la composition comportent une part non négligeable de compositions sorties uniquement en instruments virtuels parfois mixées et programmées à la va-vite.
Petite note : Lorien dit dans une interview ne jamais avoir fait de Final Fantasy, malgré le fait que l'oreille avertie puisse identifier au moins 2 ou 3 morceaux avec des mélodies y faisant instantanément penser. Grands esprits se rencontrant ou écoute d'OST sans savoir d'où venaient les musiques, le mystère reste entier !
Dans un même temps, le gameplay se dévoile et, s'il est certes exigeant sur les parades et aurait pu proposer des options pour jouer de manière "traditionnelle" aux joueurs moins à l'aise grâce au système de picto (EDIT : après avoir vu une vidéo du boss le plus difficile du jeu sans esquive ni parade c'est en fait possible mais demande d'avoir énormément avancé dans le jeu pour avoir les pictos adéquats), pour les joueurs comme moi fans à la fois d'un gameplay tour par tour à la FF X et des gameplay "action RPG" exigeants à la FromSoft c'est du pain béni. Bon par contre le système se hack très facilement avec un peu de farm et de combos entre les pictos, ce qui fait qu'après avoir poncé le contenu endgame sur une première partie, on roule littéralement sur la fin de l'histoire. Je conseillerais plutôt d'aller finir le jeu une fois puis de recharger sa partie et d'aller faire le contenu endgame afin de garder un peu de challenge.
Enfin, le scénario. Je ne m'étendrais pas dessus, hors de question de spoil. Je dirais juste que si vous avez un tant soit peu de sensibilité et d'empathie, il vous transpercera le coeur à bien des reprises. L'écriture est excellente et montre qu'avec de bons scénariste on peut toujours inventer des histoires à la fois complexes et qui nous happent dans leurs mondes imaginaires et pourtant si réels.
Si je devais trouver un point négatif au jeu : le menu de gestion des personnages aurait pu être mieux fait. Il est un peu fouillis et en endgame quand on a rassemblé des brouettes de pictos il peut vite devenir laborieux de trouver ce qu'on cherche. Mais ça reste du chipotage.
Un solide 20/20 pour moi et un prétendant très très sérieux au GOTY 2025.
Merci Sandfall pour les moments forts passés dans cette fresque vidéoludique.
Franz26 a dit (29 Mai 2025 à 08:59)
Licence emblématique du jeu vidéo, voilà près de 15 ans que le Prince de Perse mangeait du sable dans les placards d’Ubisoft. Empêtré dans des productions décevantes, le studio Montpelliérain nous propose cette fois un projet moins ambitieux avec ce retour aux origines de la franchise, recentrant la plate-forme 2D au cœur du gameplay. Et malgré un genre surreprésenté, ce Metroidvania inspiré de la mythologie Perse tire clairement son épingle du jeu.
Pourtant, les nouvelles aventures du Prince de Perse ne se démarquent guère visuellement et optent pour une réalisation en « 2,5D » assez lambda. Loin des standards actuels (opus cross-gen), les graphismes assurent néanmoins le spectacle avec une animation exceptionnelle, une fluidité irréprochable et des effets visuels soignés. Quelques arrières plans valent le détour, et le style très « Comics » du character design et de la mise en scène fonctionne à merveille. Malgré quelques petits bugs mineurs et un codage des cinématiques à chier, le rendu global reste très convaincant… à défaut de se faire remarquer.
En cause, une direction artistique certes réussie mais bien loin de l’originalité visuelle proposée par les grands succès des dernières années (Ori, Hollow Knight, etc…). Des titres à l’esthétique unique optant généralement pour une réalisation 2D intégrale. Ainsi, malgré une ambiance « milles et une nuit » très orientale et une variété d’environnements palpable, il va falloir miser sur d’autres facteurs différenciant pour percer : ça tombe bien, c’est côté gameplay que ça se passe !
D’entrée, le « Game feel » manette en main régale ! Notre héros répond aux doigts et à l’œil et fait preuve d’une célérité à toute épreuve. Une dextérité bienvenue tant le titre met l’accent sur les phases de plate-forme, souvent millimétrées, afin d’atteindre des endroits toujours plus reculés. Dans la pure tradition du genre, l’acquisition régulière de compétences déverrouille de nouveaux chemins, et les allers-et-retours, soulagés par un système de téléportation, sont légion. Mais si cette description correspond à première vue au premier Metroidvania venu, les développeurs se sont creusé les méninges pour nous proposer des pouvoirs originaux et un level design savamment étudié afin d’en profiter au maximum. En résulte une progression extrêmement plaisante, soumise à de nombreux détours souvent récompensés par un collectible chiadé ou une upgrade de vie.
Si la plate-forme est largement à l’honneur, les combats ne sont pas en reste et l’on se familiarise très vite avec l’un des éléments phare du gameplay : le contre. Sous réserve d’un timing serré et moyennant une pression au moment de l’impact, notre prince va repousser le coup et déstabiliser son adversaire un bref instant pour mieux contre-attaquer. Un simple code couleur lors du déclenchement de l’attaque nous indique s’il faut parer ou impérativement esquiver. Outre ébranler l’ennemi et/ou provoquer une contre-attaque scriptée dévastatrice (lumière jaune), cette prise de risque est aussi récompensée par un boost supplémentaire de la jauge magique dédiée au lancement d’attaques spéciales, fichtrement efficaces au demeurant. Une mécanique exigeante qui va ainsi donner tout son sel aux affrontements, bonifiés par un bestiaire sympathique. Mention spéciale aux boss, impressionnants, ardus et aux patterns travaillés.
Parallèlement, on retrouve un petit côté gestion sans fioritures avec la possibilité d’améliorer armes et amulettes afin de bénéficier d’effets déclenchés ou passifs toujours plus puissants. En augmentant petit à petit le nombre d’emplacements de ces babioles, des synergies intéressantes apparaissent et permettent d’orienter la manière d’appréhender les batailles. Combats nerveux, exploration passionnante et énigmes bien pensées exploitant souvent les pouvoirs mystiques du héros (que je vous passe volontairement sous silence) : le gameplay de ce Prince of Persia fait ainsi preuve d’un équilibre insolent !
Le mont Qaf, immense terrain de jeu coupé du temps où la folie et les mirages n’épargnent personne, réserve aussi de nombreuses surprises. Saragon et ses compères immortels en feront vite les frais et, lancés à la rescousse du prince héritier, constateront malgré eux l’ampleur du bourbier… et du complot royal ! Un synopsis simple mais bien écrit, porté par des protagonistes charismatiques. Les différents PNJs prisonniers des lieux ont tous une petite histoire à raconter, et n’hésitent pas à vous confier quelques quêtes annexes histoire de prolonger un peu le plaisir. Chose que réussi à merveille le DLC « Mask of Darkness ». Compte-tenu du tarif modéré du jeu de base et de son extension, j’ai pour une fois envie d’excuser Ubisoft. Un petit supplément à l’ambiance macabre, enrichissant l’aventure d’une zone supplémentaire centrée sur 2 mécaniques excellentes. S’ensuit des phases de plates-formes toujours plus complexes, et un boss final assez génial pour clôturer l’épopée en apothéose.
Afin de parachever cette petite virée labyrinthique en Orient, la bande son va dicter l’exploration et les combats avec tact. Pot-pourri d’influences mêlant entre autre électro et sonorité orientales, les thèmes proposés sont aussi variés que qualitatifs. S’ajoute un sound design impeccable et un doublage exceptionnel : en persan s’il vous plait ! Difficile alors de nier l’apport sonore à l’ambiance de l’œuvre. Immersion garantie !
De nouveau sous les projecteurs, ce Prince of Persia : The Lost Crown propose une expérience assez convenue mais en parfaite maitrise ! Loin de révolutionner le genre, ses mécaniques inventives soutiennent un gameplay millimétré et profitent d’un level design grandiose au sein d’un univers original. Il ne manque qu’un brin d’audace dans sa réalisation pour en faire un chef d’œuvre.
Zetsubo a dit (29 Mai 2025 à 03:38)
Content d'avoir pu enfin poser les mains sur le jeu, et dans les meilleures conditions possibles vu que c'est un remake graphique et technique, et sur cet aspect soyons clair, il n'a quasiment aucun concurrent dans l'industrie à l'heure actuelle, à part évidemment TLOU part 2, et red dead 2 (bien que légèrement en dessous je trouve sur certains points).
Le point central du jeu, la relation Ellie/Joël qui est extrêmement bien écrite, probablement l'un des meilleurs duos jamais écrits.
On incarne Joël, homme endurci et [spoiler] endeuillé par la perte de sa fille qui re [/spoiler]trouve en Ellie une fille de substitution, leur relation évoluera tout au long de l'aventure. Ils en deviendront aussi attachants que crédibles, tout le ressenti des personnages se lit au travers des expressions faciales, et autres jeux de regards, et ça l'aspect technique y est pour beaucoup, ainsi que le doublage qui est juste 5 étoiles.
Un jeu à faire absolument, il a indéniablement marqué les esprits par son histoire et l'industrie par son évolution technique. À posséder dans sa ludothèque !
Mentalispirit a dit (25 Mai 2025 à 21:30)
Je pense qu'il fait partie du top 5 des meilleurs jeux que j'ai joué de ma vie. Avec + de 500 jeux dans mon catalogue.
Absolument à faire.
z0rr0 a dit (23 Mai 2025 à 14:21)
Pas fou fou mais ça vaut quelques mauvais AAA bien surnotés ^^
Benben a dit (22 Mai 2025 à 12:11)
Ah, un RPG tactique dans l'univers d'Alien ! C'est carrément une bénédiction, d'autant que j'ai l'impression que ce "Dark Descent" est sorti un peu de nulle-part, et qu'il n'est même pas estampillé du logo de la Fox Interactive, pourtant omniprésent sur les titres de la franchise.
Et en plus, c'est un sacré bon jeu ! Et en plus, il est 100% français (développement et édition) ! Et par contre, il est cafit de bugs, à un point où l'on se demande si ce n'est pas une allégorie un peu méta pour illustrer une infestation de Xénomorphes dans le code.
Enfin bref, plutôt que de diverger pendant 57 ans dans le cosmos de mes pensées, que penser de "Aliens : Dark Descent" ?
L'action se déroule en 2198, soit 19 ans après Alien 3, alors que la Weyland-Yutani cherche à améliorer les conditions de travail de ses employés, en libérant par accident une armée d'Aliens sur la planète terraformée Lethe. Unique survivante de la station spatiale en orbite autour de Lethe, Maeko se retrouve à la tête d'une escouade de Marines Coloniaux dont le vaisseau de guerre Otago, endommagé par les contre-mesures de confinement de la station et échoué à la surface. Sa mission sera donc de diriger un commando dans les différentes installations des colons de Lethe afin de récupérer du matériel pour réparer le vaisseau.
En vue isométrique afin d'avoir une large vision du terrain, nous allons donc guider notre escouade composée de 4 soldats (5 plus tard dans la partie). A l'aide du bouton R2, le jeu se mettra en pause et permettra de sélectionner une capacité offensive dont la liste s'étoffera au fil du jeu. Coup de fusil à pompe, barrage au lance-flammes, grenade, mine, tir de barrage... plein de bonnes raisons de faire le ménage dans les rangs des hordes d'Alien qui infestent Lethe. Chaque mission est scénarisée et propose un objectif principal, des objectits optionnels (mais utiles !), et incite à explorer et donc à prendre des risques.
Car dans "Dark Descent", les Marines sous leurs airs de gros balourds, sont en fait des humains au physique et au mental tout ce qu'il y a de plus normal ! Nos soldats pourront donc être affectés par des blessures handicapantes (saignement, fractures, commotion) ainsi que par le stress, ennemi aussi impitoyable qu'une seconde machoire. La jauge de stress devra être constamment au centre de l'attention du joueur : chaque attaque va faire augmenter cette jauge à 3 paliers. Chaque palier dépassé entraînera une pénalité chez le Marine affecté (baisse de la précision des tirs, de la vitesse...) de plus en plus forte, et en fin de mission, un soldat trop stressé va développer une pathologie psychiatrique encore plus encombrante. En cours de mission on pourra se créer à certains endroits des zones de repos en barricadant des portes, afin de remettre la jauge de stress à zéro (et de sauvegarder !). Il sera aussi possible de donner des psychotropes à la place des objets de soins afin de calmer un Marine en pleine panique.
En début de partie, réussir une mission en un seul déploiement ne sera pas chose aisée mais heureusement on pourra toujours s'extraire du bourbier et retourner sur l'Otago, afin de revenir plus tard avec des troupes fraîches. Chaque extraction se solde par un récapitulatif et par un passage en revue des troupes. En fonction de l'expérience acquise en réussissant des objectifs et en repoussant des hordes d'ennemis, les Marines vont alors monter de niveau et pouvoir se spécialiser. On pourra donc désigner un sergent d'escouade, un sniper, un médic, un technicien, et un mitrailleur, chacun donnant accès à des capacités stratégiques sur le terrain. Mais vos petits soldats seront blessés ou fatigués et devront faire un tour par l'infirmerie avant de repartir à la baston. Il faudra alors jongler avec une autre équipe, et laisser passer une journée avant de continuer.
Le retour sur l'Otago est également l'occasion de gérer finement tous les Marines à disposition : les envoyer en entrainement afin qu'ils montent de niveau même s'ils ne sont pas sur le terrain, ou bien leur attribuer de nouvelles armes, débloquées dans la section "Maintenance" du vaisseau. Enfin, dans le laboratoire on pourra développer des technologies xéno : phéromones pour calmer la colère de la horde, renforcement des armures contre l'acide, dispositif permettant d'extraire un facehugger...
Et quel pied de jouer chaque mission ! Si le titre est clairement inspiré du Aliens de James Cameron, il lui fait également hommage de fort belle manière de bout en bout. Le sound-design, la musique, les répliques, les décors, l'atmosphère et toute la direction artistique sont des lettres d'amour au second opus de la saga. Demandant d'analyser le terrain avant d'avancer, et de bien calculer les risques avant de partir dans les couloirs sombres des constructions de Lethe, "Dark Descent" apportera une belle dose de tension, d'autant qu'on finira par s'attacher à nos Marines anonymes et générés aléatoirement en début de partie. Sur les dernières missions, grâce à l'expérience gagnée et à cause d'une mécanique imposant de ne pas trop trainer, on essaiera d'optimiser chaque décision, quitte à évacuer sur le fil du rasoir nos 5 Marines aux portes de la mort. Ah, la mission de la flèche de Pharos va rester gravée dans ma mémoire un moment.
Je regrette simplement un morceau du scénario qui part dans un délire de lien psychique entre Xénomorphes et humains, mais sinon c'est un vrai régal un peu nanard, qui met une énorme claque à Prometheus et Covenant de par sa simplicité. Oui m'en fous si je peux cracher sur ces deux films, je le fais. Bon et l'expérience est forcément un peu ternie par la quantité de bugs qui n'auraient jamais du passer la phase de validation ou bien être patchés depuis le temps. Au rayon des trucs chiants, j'ai une impossibilité de valider une action, un personnage bloqué, des textures qui ne chargent pas... Ce qui parfois nécessite de fermer le jeu complètement.
Une bien belle expérience toutefois, d'autant que je n'avais pas touché à un jeu de stratégie depuis très longtemps. Voilà qui me donne envie de découvrir Star Wars Zero Company, jeu tactique annoncé il y a peu.
Franz26 a dit (21 Mai 2025 à 07:30)
SUIKODEN II (16/20)
Fort du succès de Suikoden, Konami confirme avec un second opus et acte la naissance d’une nouvelle licence phare du J-RPG. Mieux maitrisée, cette suite obtient vite une reconnaissance critique et populaire malgré un gouffre technique toujours prononcé avec la concurrence. Elle se hisse ainsi parmi les incontournables de la console et, cerise sur le prépuce, arrive dans notre hexagone dans une version française intégrale s’il vous plait ! Loin d’être une mince affaire à l’époque.
Quelques années après les événements du premier opus, Suikoden II nous place aux commandes de deux jeunes miliciens engagés dans l’armée de Highland. Alors que Jowy et notre héros s’apprêtent à rentrer dans leur paisible bourgade suite au récent traité de paix conclu entre les nations, ils surprennent une discussion confidentielle établissant la traitrise de leur pays et la rupture des engagements pacifiques. Poursuivis par leurs pairs, ils rejoignent bien malgré eux un groupe de mercenaires luttant contre l’oppression et la cruauté du prince Luca Blight. Alors que les manœuvres politiques de ce dernier et l’attentisme des autres nations permettent au royaume d’Highland d’enchainer les crimes de guerre, notre héros sera propulsé malgré lui leader de la résistance ! Tandis que son ami Jowy prendra une tout autre route...
Un peu long à démarrer, le synopsis de Suikoden II bénéficie d’une écriture solide et aborde des thèmes universels : amitié, trahison, conflits et intrigues politiques balisent une quête passionnante, marquée par de beaux rebondissements. Votre périple passe encore une fois par le recrutement des 108 étoiles, concept récurent de la franchise, afin de développer le quartier général. Un enjeu occultant souvent la priorité sur la quête principale, tant la croissance de la base prend ici une dimension particulière. Outre les nombreux combattants, c’est aussi une myriade de métiers annexes qui aiguayeront vos locaux. Allant des fonctions utiles (magasins, forges, cuisines, etc…) à d’autres un peu plus obscures (bains, jardins, ferme, etc…), s’est avec un plaisir non dissimulé que l’on constate l’expansion et la reconstruction progressive du château, au rythme des nouvelles têtes recrutées. Pas si nouvelles d’ailleurs, car pléthore de protagonistes sont directement issus du premier volet.
L’intendance de votre armée n’est pas le seul concept repris du premier opus : combat au tour par tour, équipe de 6 hommes réparties en deux lignes de front, système de runes à équiper, etc… L’habitué sera en terrain connu, et les grosses nouveautés se comptent sur les doigts d’une main : les attaques combinées et la refonte partielle des batailles tactiques. Mais la portée stratégique de ces dernières m'est apparue toujours aussi limitée, avec une attribution des dégâts assez obscure… On saluera en revanche l’apparition d’un inventaire de groupe, rendant désormais la gestion des objets beaucoup moins laborieuse. Les duels sont encore de la partie et complètent un gameplay convaincant, jouant la carte de la continuité.
Une continuité visuelle également, beaucoup moins glorieuse ! Toutefois, les graphismes de Suikoden se révèlent un peu plus soignés que ceux de son aîné. Un léger gap technique, au niveau des décors notamment, profite à ce remaster HD qui se permet de peaufiner les arrières plans avec quelques effets modernes bien chiadés. Nous offrant même plusieurs panoramas de grande classe ! Les villes et les intérieurs sont aussi plus convaincants, tout comme les sprites et les effets visuels. Si le tout sert une direction artistique de qualité, mention spéciale au character design encore excellent, ne nous y trompons pas : même remasterisé et malgré une cinématique d'intro somptueuse, Suikoden II reste distancé par les plus belles œuvres 2D du genre. Qu’importe, cette réalisation old school conserve un certain charme et suffit à nous immerger dans un monde crédible et mature, ambiancé par une direction artistique toujours inspirée par l'Asie et Europe médiévale.
Parmi les nombreuses qualités du soft déjà mentionnées, il serait injuste de ne pas citer les superbes musiques de Miki Higashino. Collaboratrice sur le premier volet, le talent de la dame explose avec des thèmes d’ambiance qui font mouchent, mais aussi de superbes sonorités dramatiques et puissantes lorsque cela s’y prête. Dense et variée, la bande son assure donc ses fonctions à merveille. La durée de vie a elle aussi profité d’un coup de boost, et se veut complètement dans la norme de l’époque. Comptez environ 30 heures en ligne droite, et bien davantage si vous désirez percer tous les secrets de recrutement des 108 étoiles. A noter 4 fins disponibles pour les plus passionnés d’entre vous.
Peut-être légèrement surcoté, Suikoden II s’impose sans détour comme un fier représentant du genre. Non estampillé Enix ou Square qui plus est ! L’aboutissement de la formule, qui à mon sens atteindra son zénith avec le 5e opus, et porte-étendard d’une licence désormais enterrée. Malgré quelques mécaniques vieillissantes et une histoire un peu longue à décoller, Suikoden II vous tiendras ensuite en haleine jusqu’à son dénouement final. Un périple marquant, emplie de personnages attachants et d’antagonistes tout aussi charismatiques.
kev013m a dit (20 Mai 2025 à 09:32)
Musique : 10/10
Scénario : 10/10
Gameplay : 10/10
Personnages : 10/10
Contenu end game : 10/10