Détails

Titre(s) alternatif(s)

Sentimental Value
Sentimental verdi

Date de sortie FR

20 août 2025

Date de sortie BE

20 août 2025

Date de sortie US

7 novembre 2025

Date de sortie

12 septembre 2025

1ère sortie festival

21 mai 2025

Budget

7.8 M$
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Awards

Synopsis

A la mort de leur mère, Nora et Agnès voient leur père Gustav réapparaître dans leur vie. Réalisateur de films autrefois reconnu, il a écrit un scénario dont il voudrait que Nora, devenue comédienne, joue le rôle principal, mais cette dernière refuse catégoriquement. Lors d'une rétrospective qui lui est consacrée dans un festival français, Gustav rencontre une jeune star hollywoodienne qui, bouleversée par l’un de ses films, manifeste son désir de travailler avec lui. Il lui offre le rôle initialement écrit pour Nora, voyant là l’opportunité inespérée de relancer sa carrière. Le tournage en Norvège devient l’occasion pour Gustav d'affronter ses démons et lui donne une dernière chance de renouer avec ses filles. (Source : themoviedb)

148 membres ont vu ce film

69 membres veulent voir ce film

Commentaires (4)

  • avatar Lesfilmsdelogre
    17 / 20Le 20 Août 2025 à 17:06Lesfilmsdelogre

    Le film est un peu agaçant parfois par son côté complaisant mais ce qui l'emporte c'est la délicatesse de sa mise en scène et son rapport à l'histoire de la.maison, très bien amené , qui évidemment relie les personnages mais aussi les rattache à l'Histoire. C'est le secret du film : on est toujours rattrapé par le passé, son passé (il ne nous laisse jamais en paix) !

  • avatar Le monstrothecaire
    14 / 20Le 22 Août 2025 à 18:59Le monstrothecaire

    J'apprécie beaucoup la réalisation de Trier et son duo d'acteurs principaux, qu'il met terriblement en valeur. Il y a beaucoup de douceur dans ce film et l'histoire est touchante.

    Cependant, quelques longueurs. J'ai passé le film à accrocher, décrocher, raccrocher. J'avais préféré son Julie en 12 chapitres, à choisir, mais ce fut quand même une séance agréable.

  • avatar AmazingTupp
    Le 29 Août 2025 à 20:18AmazingTupp

    Je reconnais le talent, notamment sur l'écriture, la maison qui représente énormément, la structure familiale avec sa fissure au milieu mais pareil, y a des moments où j'ai décroché. C'est toujours chouette de voir Stellan Skarsgard et son timbre de voix particulier, l'idée de passer par la réalisation d'un (ultime ?) film pour se recomposer en tant que famille et effacer les frictions est aussi intéressante.

  • avatar Fafette
    11 / 20Le 14 Septembre 2025 à 17:11Fafette

    Alors j'avoue que je vais aller un peu à contre-courant des critiques très positives, pourtant je comprends tout à fait qu'on puisse aimer mais pour moi il y a beaucoup de points qui ne vont pas.

    Mais histoire de ne pas être de mauvaise foi, je vais commencer par le positif : la photographie est ma-gni-fique, la réalisation dans son ensemble est vraiment très travaillée, c'est beau, c'est vraiment beau. On tombe parfois un peu dans la démonstration poussée du talent du réalisateur qui peut paraître un peu prétentieuse mais ce n'est pas trop grave, au moins le film est agréable à regarder.
    Les acteurs sont également très très bons, en particulier Stellan Skarsgård (évidemment j'ai envie de dire, c'est la première fois que je le vois jouer mais les Skarsgård sont rarement décevants).
    De manière générale, on sent une vraie maîtrise technique et c'est toujours un bon point.

    Mais là où je vais être plus critique, c'est sur la manipulation émotionnelle dont le film regorge. Alors, tout dépend de la tolérance de chacun au pathos, mais quand on est quelqu'un comme moi, qui peut facilement lever les yeux au ciel dès qu'on commence à enchaîner les scènes de gens qui pleurent à chaudes larmes avec une musique bien triste en arrière plan... Ça peut rendre l'expérience un peu assommante.
    Et là, le film plonge en plein dedans. Et vas-y que j'pleure, et vas-y que j'suis tout triste, et vas-y que j'repleure... Dans le fond, ce n'est pas tant la sur-utilisation du pathos qui me dérange, mais surtout la manière dont le film me semble utiliser ça comme ressort artificiel pour faire craquer le public et lui faire dire, les yeux embués de larmes "Oh que c'était BEAU" avec une standing ovation en prime. Un procédé que j'aurais pu ne pas cerner si Joachim Trier n'avait pas lui-même inclut une scène exactement comme ça dans son propre film (dans l'ensemble, il y a une auto-congratulation constante façon "Regardez comme on nous acclame nous les artistes, et regardez comme on est profoooonds" qui m'a un peu irritée au bout d'un moment).

    Mais ça, ça reste subjectif. Ce qui l'est je pense beaucoup moins, qui peut sembler un petit détail mais qui en réalité dit énormément du projet du réalisateur (même si je peux supposer une simple maladresse mais ça m'étonnerait beaucoup), et qui m'a semblé atteindre des sommets d'indécence... C'est [spoiler] tout le passage concernant les tortures subies par la grand-mère de la protagoniste dans un camp de concentration. Déjà, on ne voit pas trop ce que ça vient faire là mis à part, je suppose, traiter du traumatisme générationnel qui aurait largement pu être traité différemment, et surtout... Tout le passage où on voit la sœur qui lit les témoignages de tortures, photos à l'appui, avec des gros plans sur les photos de victimes de torture nazie, c'était vraiment nécessaire ? Alors moi je suis convaincue que non, ça ne l'était pas. Déjà que dans un film qui traiterait vraiment du nazisme, je pense qu'aller jusqu'à montrer les photos (qu'elles soient réelles ou non, je ne sais pas si Trier a utilisé de vraies photos) est vraiment délicat selon l'usage qu'on en fait, mais alors dans un film qui n'a rien à voir avec ça... [/spoiler]
    Et c'est là que je me suis dit... Oui, le film cherche à nous faire pleurer. Et il y met vraiment le paquet en allant au bout du bout du bout de ce qui peut faire pleurer dans les chaumières. Ah la subtilité est absente hein. Mais la décence l'est aussi.

    Et malheureusement, le manque de décence se retrouve à plusieurs reprises jusque dans le propos même du film. On frôle une apologie du voyeurisme dans l'art, et je dirais même qu'on a déjà un pied dedans. [spoiler] Le père qui fait son petit film cathartique sur la tentative de suicide de sa fille dans une tentative de renouer avec elle puis qui tente de faire le film avec une autre actrice sans concerter la principale concernée, apparemment c'est touchant et permet une réconciliation... Ah. C'est... C'est spécial. [/spoiler]
    Et de manière générale, je n'ai pas aimé le traitement de la relation entre Nora et Gustav, le film a tendance à montrer trop d'indulgence pour la mauvaise personne ([spoiler] Gustav [/spoiler]) en poussant l'autre à revoir son jugement pourtant parfaitement légitime.

    Et finalement, ce qui m'a dérangée c'est tout simplement le fait que le film se complaise dans une sorte d'entre-soi élitiste qui ne concerne qu'une petite partie du public. Ce n'est pas le fait de voir des gens riches qui me dérange hein, ça je m'en fiche, mais c'est ce côté... Presque déconnecté de la réalité digne des films français parisiens qui énervent tout le monde qui m'a posé problème parce que je me suis sentie complètement en-dehors de l'univers du film sans même que l'on m'incite à y entrer naturellement. C'est ce côté... Des artistes reconnus et multi-récompensés qui s'auto-congratulent au festival de Deauville et puis vont pleurer dans leur grande maison parce que snif la vie est vilaine. Ça peut paraître dur comme jugement mais c'est un tout, ça tout seul ça n'aurait pas été grave, ça plus le reste, ça me renvoie un image d'un réalisateur qui est en train d'embrasser son propre miroir. Ce qui est peut-être un mauvais à priori, mais je me dis que si le film m'a à ce point donné cette impression ce n'est pas pour rien.

    En fait, dans l'ensemble je me suis dit... Il s'est fait sa petite thérapie avec son film, c'est bien, je suis contente pour lui, mais moi qu'est-ce-que j'en tire ? Ce n'est pas que c'est mal écrit (enfin quoique, quand on voit la résolution...), j'ai bien aimé les personnages, mais je n'ai pas eu l'impression que le film m'invitait à me sentir naturellement concernée voire à m'identifier à cette mise en lumière des sentiments humains. J'ai plutôt eu l'impression que le réalisateur attendait constamment que j'applaudisse et encense son projet, et ça ça me reste en travers de la gorge.

    C'est dommage parce que je voulais vraiment aimer ce film et dans le fond je comprends pourquoi il a du succès, mais il y a vraiment cette complaisance et cette manipulation qui m'ont tenue à l'écart pendant tout le visionnage.

    Ah et pour les personnes épileptiques et photosensibles, attention, il y a une scène qui peut être violente et il n'y a aucun avertissement.

Merci à LN31 qui a créé cette fiche