Islands

Polar lent, qui tourne beaucoup autour du concept des fantasmes.
Le narrateur est paumé dans un univers de rêve (un hôtel à touristes des îles Canaries) où il ne trouve plus sa place. Quand soudain, une rencontre avec une famille de vacanciers l'amène à rompre sa routine et à recommencer à rêver.
Et puis à la fin, pouf, le rêve s'évapore.

Je suis partagé entre le fait de dire que c'est un peu un polar "pétard mouillé" où on tourne en rond pour un final qui fait pschitt, ou... dire que c'est bien joué de la part du réalisateur. L'intrigue est parsemée d'indices pour que le spectateur anticipe l'action, - comme le personnage principal -, et s'embarque dans des suppositions alambiquées, pour ensuite proposer une explication tout à fait rationnelle.

Quoi qu'il en soit, c'est un polar tout doux, sans violence, et dans lequel il fait bon de se projeter.

Le cinéaste filme l'envers de la carte postale avec ses êtres en déshérence. C'est comme un thriller qui se viderait de son contenu parce que, justement, il n'y a pas de contenu !