
Deux amis de toujours se retrouvent sur une île irlandaise isolée à un moment délicat de leur relation, lorsque l'un d'eux ne veut plus de cette amitié. (Source : themoviedb)
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Non renseigné
Merci à LN31 qui a créé cette fiche
Toujours aussi fan du travail de Martin McDonagh. Ce film n'atteindra pas les hauteurs de In Bruges ou de Three Billboards mais il reste très bon. L'écriture des dialogues est toujours aussi pertinente. The Banshees of Inisherin est une œuvre touchante sur l'amitié et la solitude. Les paysages sont magnifiques. Je recommande vraiment.
Les changements de ton sont beaucoup moins brusques que dans son précédent film (que je préfère malgré tout), mais on retrouve un peu les mêmes personnages imparfaits et complexes. C'est très bien écrit et incroyablement immersif. & mention à Kerry Condon, elle est vraiment excellente !
Alors franchement moi j'ai pas compris. Je pense que je suis passée complétement à côté mais j'ai pas réussi à saisir les enjeux du film, le message qu'on veut nous faire passer. Besoin qu'on m'explique l'intérêt ahah
Et puis c'est pas drôle en fait, ni l'histoire ni l'humour. C'est assez malaisant je crois. On sait jamais si on est censé rire ou si c'est juste terrible. Dans tous les cas c'est pas drôle.
Magnifique : Photo, casting, atmosphère...
Voilà un singulier OVNI que ce film dont on pourrait dire qu'il porte sur le néant. Le caractère en quelque sorte "rudimentaire" du scénario renvoie de façon saisissante à la vacuité et la solitude de la vie rugueuse de ces personnages enfermés dans cette prison de roche et d'eau. Alors, certaines réactions extrêmes (le fait de se couper les 5 doigts de la main juste pour qu'on vous laisse "tranquille") par rapport à la relative banalité des faits peuvent laisser dubitatif, mais apres tout le cocktail de dépression et de folie auquel conduit ce huis-clos geographique, social et culturel ne peut-il pas se traduire logiquement par des comportements qui paraîtraient erratiques et peu vraisemblables dans n'importe quelle autres circonstances ?
Il y a quelque chose de profondément ironique dans ce pays amer et désolé mais aussi d'une beauté magique (la photographie et les paysages des îles d'Aran sont somptueux). Ce type de films repose avant tout sur le talent des acteurs. Le casting est excellent dans l'ensemble mais la prestation de Colin Farrell, en gentil benêt, est tout simplement époustouflante. Mention spéciale à Barry Keoghan également pour son interprétation de l'idiot du village violenté par son père (mais dont la simplicité désarmante s'avère parfois une forme de sagesse). Sa scène au bord du lac où il tente de séduire la sœur du "héros" est d'une intensité rarement égalée.
Partagé je suis. Le film est assez malaisant, en effet, et si j'ai bien compris les enjeux et j'ai été touché par la poésie, la montée en tension, les incursions fantastiques, le destin quasi shakespearien, etc... Eh bien, je n'ai pas été si emballé que cela.
Même le jeu de Colin Farrell, je ne le trouve pas convaincant, trop larmoyant, trop uniforme. C'est un acteur que j'adore en temps normal, mais pas cette fois.
Je crois que le film est techniquement bien foutu, mais l'empathie, ça vient ou ça vient pas.
C'est complètement débile !
J'ai bien aimé le film, c'était beau, visuellement, dans la bande son aussi, les acteurs jouent plutot bien. Mais alors le propos du film m'est TOTALEMENT passé au dessus
Incroyable ce film ! Immersion totale. Ca faisait longtemps que je n'avais pas vu un film qui nous invite à nous questionner sur nos propres vies et les choix que nous faisons et leur conséquences.
ce film me fait l'effet d'un Albert Camus irlandais.
j'ai bien aimé l'intemporalité de l'île. ça pourrait se passer en 1942 comme en 2022, et ça renforce le huis clos.
Je ne m'attendais pas à ça, c'était... Wow, c'était dur à voir. D'autant plus que le film effectue un changement de ton assez drastique qu'on peut difficilement voir venir (surtout si on ne connaît pas le réalisateur, comme c'était mon cas).
Ce qui m'a marquée, c'est à quel point le film explore en profondeur la cruauté de l'humain... Mais avec une poésie et une tendresse bouleversantes. Je n'avais jamais vu un tel traitement de ce genre de thématiques.
Car le film ne fait pas que montrer cette cruauté, ce qu'il fait surtout, c'est explorer en profondeur comment la souffrance peut engendrer plus de souffrance, et à quel point tout cela est triste, vain, car pour peu que chacun fasse face à soi-même autant qu'aux autres, les choses pourraient être différentes et les malheurs pourraient être évités. C'est ça, le plus frappant : le film n'est pas cynique pour un sou, malgré ce qu'il raconte. Paradoxalement, c'est aussi ça, le plus terrible.
Et ce qui frappe aussi, c'est la façon dont le film associe le drame individuel au collectif : il rappelle que tout comportement a des conséquences, positives comme négatives, et que l'individualisme peut infliger une souffrance extrême à ses semblables, que l'ignorance et la négligence ont un prix.
J'ai trouvé les personnages très bien écrits, j'ai d'ailleurs eu un petit, ou peut-être même un gros, coup de cœur pour Dominic, très belle et émouvante figure d'innocence dans un monde de brutes (décidément, Barry Keoghan a un don pour me faire m'attacher à ses personnages en un clin d'oeil la majeure partie du temps) , mais tous remplissent parfaitement leur rôle. D'ailleurs, je me dois également de mentionner Colm, poignant dans sa complexité pourtant étrangement simple quand on y prête vraiment attention. Pàdràic, quant à lui, est un cas... compliqué, on oscille entre être agacé et avoir pitié de lui, mais c'est ce qui le rend intéressant.
Par ailleurs, le film a un très bel usage des métaphores et allégories, notamment avec la présence de la vieille femme, ou des animaux, ou encore de la guerre civile qui a lieu en arrière-plan (c'est d'ailleurs très intéressant de mettre ça en parallèle avec Le Vent se Lève de Ken Loach : là où ce dernier montrait la guerre du point de vue des combattants, ici on découvre cette même période du point de vue du peuple lassé de tous ces conflits mais qui, paradoxalement, exerce également une violence à son échelle*).
*C'est même plus que ça : je me suis renseignée un peu sur le film par la suite, et en fait, c'est littéralement une allégorie de la guerre civile... Même en sachant ça, je ne pense pas que ce soit la seule lecture possible (beaucoup y voient également une réflexion sur la dépression et la solitude, et c'était ma première interprétation, mais j'ajouterais aussi une critique des codes sociaux, de l'apparence et du manque d'authenticité, etc... Et d'à quel point tout cela peut devenir une forme de rejet et de souffrance), mais en tout cas, savoir que cette allégorie est bel et bien volontaire est fascinant et ne fait que renforcer mon parallèle avec Ken Loach.
Et les dialogues sont excellents ! Parfois drôles, parfois tristes, toujours marquants.
Sur le plan technique, la photographie est magnifique, on a de très belles images de l'Irlande rurale qui participe grandement à l'atmosphère si particulière, tout comme l'utilisation de la musique.
Quant aux acteurs, ils sont tous excellents. Colin Farrell a du mal à se défaire de sa petite tête de chien battu mais ça va avec le personnage et il est très bon malgré tout, Brendan Gleeson est d'une grande justesse dans un rôle qui demande beaucoup d'intensité émotionnelle malgré l'introversion du personnage, comme je l'ai dit, Barry Keoghan est extrêmement attendrissant et touchant dans son rôle d'idiot (ou plutôt d'incompris) du village (cet acteur est principalement connu pour ses rôles angoissants, et c'est vrai qu'il est très bon dans ce registre, mais franchement, c'est dans ce genre de rôles maladroits et excentriques mais d'une humanité folle qu'il brille le plus), sans oublier Kerry Condon qui incarne à merveille la souffrance contenue de son personnage...
Dans l'ensemble, je comprends que ce film ne plaise pas à tout le monde, c'est très philosophique, le changement de ton peut sembler un peu brusque, et il peut y avoir quelques maladresses y compris dans le montage (il y avait quelques faux raccord qui m'ont un peu dérangée), mais j'ai trouvé que c'était un très beau film, plein d'humanité.