Détails

Titre(s) alternatif(s)

Les yeux grands fermés

Date de sortie FR

15 septembre 1999

Date de sortie BE

8 septembre 1999

Date de sortie US

15 septembre 1999

Budget

65 M$

Recette mondiale

162.26 M$
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Synopsis

Alice et Bill Harford forment un couple modèle, ont une petite fille de sept ans et vivent dans un milieu aisé. Un soir, Alice avoue à son mari qu'un été auparavant, lors de vacances passées en famille, elle a fantasmé toute une nuit sur un bel officier de marine, et cela à la suite d'un simple regard, mais rien de plus. Alice cherche à provoquer la jalousie de Bill de par cet aveu, en ajoutant qu'elle aurait été prête à tout si l'occasion d'aller plus loin s'était présentée avec cet officier. Bill, faisant jusque là une entière confiance à sa femme, commence peu à peu à être obsédé par cette révélation. Il rend alors visite à un ami pianiste dans une boite de nuit, ce dernier lui parle d'orgies raffinées ; le docteur Hardford est entraîné dans une soirée masquée. (Source : Wikipédia)

Adapté du livre La nouvelle rêvée de Arthur Schnitzler

SecteAdaptation d’une œuvre littéraire

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476 membres veulent voir ce film

Commentaires (10)

  • avatar Touket
    12 / 20Le 28 Mai 2010 à 08:42Touket

    Le dernier Kubrick avant sa mort, je dois dire que j'ai rarement vu autant de nichons dans un même film ! Sacré pervers ce Kubrick :p. Sinon j'ai moyennement accroché, en fait la première heure (de mon point de vue) est inutile, il faut attendre longtemps avant que ça devienne intéressant, et je trouve la fin bâclée, on comprend pas trop le rôle des personnages dans le film, ni le "pourquoi du comment". Ou alors j'ai raté un truc capital... Sinon la musique et les acteurs sont parfaits, comme d'habitude avec ce réalisateur. je m'attendais à plus prenant comme film en tout cas...

  • avatar Phil
    13 / 20Le 04 Juillet 2011 à 18:20Phil

    Kubrick dit qu'Eyes Wide Shut est tout simplement son meilleur film. Je pense autrement. En effet, j'ai trouvé la fin trop rapide et sans réelle explication (Stanley, fidèle à lui-même), pourtant, j'aurais bien aimé en savoir un peu plus. Etait-ce tout un rêve? Enfin bon, pas le meilleur film avec lequel terminer sa carrière mais un bon film néanmoins.

  • avatar smellslikerock
    13 / 20Le 27 Mars 2013 à 13:23smellslikerock

    Je suis la seule à ne pas avoir compris la fin ?

  • avatar PhoenixGrey
    12 / 20Le 06 Avril 2014 à 23:20PhoenixGrey

    C'est quoi ce film ??!? Dafuk oO

  • avatar jim
    9 / 20Le 07 Avril 2014 à 14:17jim

    @PhoenixGrey
    "C'est quoi ce film ??!? Dafuk oO"

    entièrement d'accord !!!
    Heureusement que la musique est sympa.

  • avatar Sam_p
    4 / 20Le 17 Février 2019 à 22:45Sam_p

    "Kubrick mes couilles ! "

    Je ne fais que citer Alain Chabat x).

  • avatar WVGreg
    8 / 20Le 13 Décembre 2020 à 00:28WVGreg

    Alors quand tu na aucune info du film et que tu tombe la dessus une soirée froide hiver... tu te dit le mec il c'est un peut trop poudrais le nez... le réalisateur devait facilement etre manipulable et impressionable d'un ennuis terrible.

  • avatar Aurégane Lemière
    20 / 20Le 18 Octobre 2022 à 01:09Aurégane Lemière

    《 Eyes wide shut 》 c'est l'illustration cinématographique de la tentation, la mise à l'épreuve du couple. Bill et Alice sont une allégorie des premiers hommes ; Adam et Eve, soumis à la nudité, à la tentation, au désir etc. Il y a plusieurs types de tentation : la tentation réelle, le fantasme, le désir de séduire d'autres personnes, le fait d'être tenté par d'autres, la mise à l'épreuve que les autres nous inflige ou que l'on s'inflige à soi-même. Tout cela est associé à un véritable cauchemar par Kubrick. La sortie de cet enfer se fait par la communication ("I will tell you everything") et par le sexe ("- Something very important that we need to do as soon as possible. - What's that ? - Fuck").

    De loin le meilleur Kubrick que j'ai vu. Chef d'oeuvre.

  • avatar ElleA
    Le 19 Janvier 2025 à 18:51ElleA

    Interminable.

  • avatar Fafette
    20 / 20Le 20 Juin 2025 à 01:16Fafette

    Il m'a fallu un peu de temps avant de vraiment comprendre la profondeur du film, sur le coup j'ai surtout été déstabilisée par le fait que la majeure partie du film soit une simple enquête policière d'une lenteur assez assommante et dont le plus gros potentiel en terme de réalisation ne soit utilisé que dans une seule scène (un chef-d'oeuvre à elle seule par ailleurs), mais en fait c'est... assez fou, quand on commence à creuser.

    En fait, il y a clairement deux degrés de lecture. Le premier concerne la thématique de la tentation érotique, ça ne fait aucun doute, et elle est exploitée d'une manière très intéressante (et justifie le fait que seule une scène soit réellement "perchée", avec cette notion de rêve vs réalité, de fantasme, etc...), mais on ne peut pas nier l'existence de cette seconde grille de lecture qui est largement plus terrifiante. Ce n'est pas être complotiste ni être dans la sur-analyse que de dire ce qui est : il y a un parallèle flagrant avec les fameuses fêtes élitistes dont on entend de plus en plus parler (évidemment, la présence de Tom Cruise rend ça très ironique). Bien sûr, je ne dis pas que c'était quelque chose que Kubrick "dénonçait" littéralement dans son œuvre, (surtout que c'est ici très stylisé et que l'aspect occulte a une dimension bien trop symbolique pour être vue comme un simple fait documenté) mais quand on prend tout le film sous cet angle, absolument chaque scène, même la plus banale, devient extrêmement angoissante. Il y a vraiment toute une réflexion autour de l'idée que des choses se passent mais que seul un groupe restreint de personnes y ait accès, que parfois cela empiète sur le monde normal mais que tout est maquillé pour que les populations ne se posent pas trop de questions, qu'il vaut mieux garder les yeux "grand fermés", etc... Même sans aller jusqu'à cette histoire de fêtes cachées (qui peut être un peu trop conspirationniste), tout le film explore clairement la façon dont tous ceux ayant un certain pouvoir peuvent agir en toute impunité, dont certains événements sont maquillés, dont la complicité involontaire se trouve dans la transformation d'événements graves en anecdotes et faits divers, et j'en passe. (Sur certains points, je trouve que ça se rapproche assez d'Orange Mécanique dans cette critique des dynamiques de pouvoir.) On a vraiment cette idée de société divisée entre le pouvoir, l'illusion de pouvoir en réalité manipulée par les classes supérieures, et l'impuissance du peuple... Et la question centrale : que fait-on lorsqu'on est face à un semblant de vérité qui nous dépasse ?
    Bien sûr, il peut y avoir d'autres grilles de lecture, mais tout revient vraiment à cette notion de pouvoir vs l'illusion d'un faux pouvoir, d'une fausse vérité.

    (PS post-visionnage (plus d'un mois plus tard, oui ça prend du temps de comprendre ce cher Kubrick) : En fait, avec du recul, les deux grilles principales ne sont même pas séparées : le film se lit comme un livre ouvert si on les combine et c'est là que ça devient vraiment intéressant (et ça va bien au-delà de la lecture purement érotique ou de la lecture complotiste). Pour être précise, on peut même aller creuser encore plus loin que ces deux interprétations, car le film regorge de grilles de lecture imbriquées les unes dans les autres, qui ne se contredisent pas mais au contraire, se complètent.
    [spoiler] Pour donner une idée de ce que je pense avoir compris après une longue réflexion m'ayant permis de beaucoup mieux apprécier le film (je précise que c'est mon interprétation personnelle, je ne peux pas affirmer que ce soit la seule possible même si c'est celle qui me semble vraiment tenir le plus la route) : en gros, le sexe devient ici une métaphore du pouvoir invisible. Le monde est régit selon certaines règles non-spécifiées mais centrales dans les dynamiques et les relations entre les personnages, et seule une certaine élite a le contrôle de ces règles (une élite dont le personnage de Tom Cruise ne fait pas partie, malgré tout ce qu'il croyait). À travers cette quête sans fin, le film explore la société New-Yorkaise (et par extension, la société occidentale) sous tous ses angles, à hauteur d'homme, pour mettre en lumière comment ces règles implicites influent sur le destin même du peuple, et comment chacun est contraint de s'y plier, mais aussi comment des dynamiques tout ce qu'il y a de plus humaines, comme le désir, deviennent une véritable forme de pouvoir ou au contraire de vulnérabilité selon la personne concernée et surtout son statut social. (Et plus encore : on peut y voir une critique des rapports humains régits par le sexe utilitaire, voire une étude de ces rapports en tant que symptômes d'une société qui a soif de connexion et d'amour sans savoir comment y réagir (ce qui se retrouve particulièrement dans l'histoire de Domino). Autrement dit, à partir d'un conflit intime au sein d'un couple bourgeois, le film va beaucoup plus loin pour devenir une véritable fresque sociale... Une fresque très tragique quand on y pense vraiment.
    Pour des exemples plus concrets, on peut par exemple penser à la thématique de la prostitution, très importante de ce film à travers des personnages comme Domino (dont la rencontre avec Bill et le destin finalement tragique sont autant de démonstrations du drame humain derrière cette dynamique de pouvoir), la fille de Milich, ou évidemment Mandy, ou le peuple qui devient un assemblage de pions face au pouvoir à travers des personnages comme Milich lui-même, le réceptionniste de l'hôtel ou encore le secrétaire de la morgue, etc... Tout ça couplé à cette transformation du pouvoir en quelque chose de sacré, d'intouchable, avec la déformation d'un rite religieux associé à une orgie dans un manoir isolé (d'ailleurs, c'est intéressant de lire les paroles du chant serbe utilisé par Jocelyn Pook pour la musique utilisée dans la scène du rituel, je ne sais pas si c'est voulu étant donné que la musique de Pook n'a pas été créée pour le film mais c'est fou de voir à quel point on retrouve cette notion de pouvoir suprême associé à une promesse de salut si, et seulement si, les "disciples" restent dans les rangs).
    Le cheminement de Bill est finalement celui d'un homme dont toutes les croyances sont chamboulées et qui réalise qu'il ne contrôle rien, qu'il n'a aucune emprise sur le pouvoir qu'il pensait pouvoir contrer de la même façon qu'il n'a aucun contrôle sur son couple. Et cette impuissance est injuste, cruelle, mais nécessaire à sa sécurité (d'où le "garder les yeux grand fermés" : détourner les yeux face à ce qu'on ne peut pas changer, et le film met cela en avant non pas comme une fatalité, mais comme une véritable injustice, douloureuse mais réelle pour tous, mais avec un soupçon d'ironie insolente avec ce simple mot final qui veut tout dire).
    Enfin bref, je m'égare, mais ça montre à quel point tout est relié mais aussi à quel point on peut aller très loin dans l'analyse sociétale.
    [/spoiler] )


    Dans l'ensemble, je ne peux pas dire que le film soit particulièrement prenant, ni fascinant, ni envoûtant mis à part cette fameuse scène (quoique, quand on commence à fouiller ça peut devenir passionnant), mais comme d'habitude avec Kubrick, tout est recherché et calculé au millimètre près. Chaque petit détail est bien pensé, la réalisation est excellente, pareil pour le jeu des acteurs, l'utilisation de la musique est évidemment parfaite et rien n'est laissé au hasard, vraiment, c'est un excellent film et qu'on le voit sous un angle ou sous un autre, il demeure très intéressant (mais il peut être un peu difficile à comprendre si on le prend uniquement sous l'angle du fantasme masculin qui minimise également la profondeur de certaines scènes, c'est d'ailleurs en partie ça qui m'a initialement dérangée).

    Cela dit, je trouve quand même qu'il a été artificiellement étiré avec des scènes qui durent souvent trop longtemps, même en tenant compte de la volonté du réalisateur, mais c'est subjectif. Parmis les quelques films que j'ai vus de Kubrick pour le moment, je ne peux pas dire que ce soit mon préféré, mais ça ne m'étonne pas tant que ça qu'il l'ait considéré comme son meilleur. (D'ailleurs, c'est avec ce film que je me rend compte d'à quel point Kubrick a inspiré d'autres cinéastes, je pense notamment à David Lynch évidemment (enfin pas de l'influence à proprement parler, mais de grosses similitudes chez l'un et l'autre) mais aussi Yórgos Lánthimos (particulièrement flagrant dans The Killing of a Sacred Deer) ou même Ari Aster.)

    Petite précision avec du recul (car c'est un film qui s'apprécie justement bien plus à froid, et ça semble être le but recherché tant il reste en tête) : Très honnêtement, je pense que c'est un chef-d'oeuvre. Il me manque un petit attachement émotionnel qui ferait grimper la note pour atteindre le 20 (même s'il n'est pas impossible que je la fasse grimper quand même après un revisionnage, ou juste à force d'y réfléchir), mais objectivement, je n'y vois aucun défaut car tout est au service des thématiques, et c'est d'une profondeur... C'est rare de voir des œuvres pareilles, vraiment. Absolument chaque scène pourrait faire l'objet d'heures entières d'analyse, aucun personnage n'est anecdotique (et beaucoup sont étonnamment pleins d'humanité, étonnamment car Kubrick a, à tort, la réputation d'avoir une certaine froideur dans son cinéma-en fait, on est ici dans une tragédie moderne pleine d'émotions subtiles et d'empathie réelle de la part du réalisateur, et c'est dommage que ce ne soit pas toujours reconnu), et même si je reste sur mon avis qu'une scène bien spécifique et extrêmement bien réalisée sort volontairement du lot, le reste du film est tout aussi envoûtant à sa manière. En fait, je pense que c'est un film qui s'apprécie vraiment si on le prend comme une expérience, un peu comme Lynch (notamment Mulholland Drive) justement puisque j'en parlais, qui à première vue semble plus déroutant qu'autre chose, mais qui en réalité, veut hanter le spectateur sur le long terme, et qu'est-ce-qu'il le fait bien.
    Et ce qui est sûrement le plus fascinant, c'est de voir à quel point le film joue avec nous au-delà de l'étude sociologique et psychologique (ou plutôt, en parallèle de celle-ci) : nous sommes dans la peau du personnage principal et, comme lui, nous pouvons faire toutes les théories que nous voulons... Mais nous n'obtiendrons jamais toute la vérité. Mais finalement, cette absence de pleine connaissance de la vérité en dit plus que la vérité elle-même, et ne fait que d'autant plus nous hanter (d'où cette atmosphère onirique : comme dans un rêve ou un cauchemar, on est perdu au milieu de soupçons de compréhension qu'on tente en vain de démêler.)

    Oh et bien sûr, j'ai oublié de le mentionner mais l'atmosphère est incroyablement travaillée. Tout comme les plans, visuellement le film est magnifique.

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Merci à baba qui a créé cette fiche