Sortie de l'orphelinat où elle a grandi, Juliette, 18 ans, tient, à Saint-Tropez, la librairie des Morin, ses parents adoptifs. Jeune fille à la beauté provocante, elle suscite le désir des hommes, en particulier celui d'Eric Carradine, le propriétaire d'une boîte de nuit très en vogue. Mais Juliette est amoureuse d'Antoine Tardieu, qui exploite un petit chantier naval. C'est pourtant son frère, Michel, qu'elle épouse par dépit. Toutefois, elle devient la maîtresse d'Antoine. Michel découvre la trahison de sa femme et a une altercation plus qu'orageuse avec son frère. En proie à une terrible crise de jalousie, il rejoint Juliette dans la discothèque de Carradine et la gifle violemment en public...
Rôle principal
Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Petit rôle
Apparition
Merci à bebeceltik qui a créé cette fiche
1956 : cette époque incroyable où les femmes, ces petites pépés ne pouvaient pas vivre sans les hommes, et devaient se marier, être femmes aux foyers, et... rien d'autre, en fait. Ah si, être belles. Mais fidèles à leur mari, ou alors au couvent.
Le film donne l'impression d'être une capsule temporelle. Pourtant, le personnage de Juliette Hardy (qui porte bien son nom), est une amoureuse. Elle a 18 ans, veut flirter, danser, partir à l'aventure, et surtout ne pas rentrer dans les codes que la société cherche à lui imposer.
Voir ce film est quelque peu étrange, à notre époque, parce que totalement déconnecté du monde d'aujourd'hui, mais cependant suffisamment proche de nous pour qu'on ne se dise pas "ah tiens, un historique".
Ce film présente un point de vue très masculin sur les femmes, point de vue qu'il critique en sous-texte en même temps. On discerne là-dedans toutes les mécaniques sociales qui ont conduit à ce que les femmes se battent pour leurs droits et leur liberté dans les années postérieures.
Le film frôle également avec ce qui aurait pu être une belle démonstration de féminicide.
A noter, une jolie esthétique de l'image, avec évidemment, une Brigitte Bardot fortement mise en valeur, et très en forme.
(Pour la petite histoire, à sa sortie en 1956, le film a énormément choqué par ses scènes de nus. Prêt d'un quart du film était censuré, explique Wikipédia. Tandis qu'aux USA, des descentes de police étaient organisées pour essayer de récupérer les copies, au nom de l'interdiction des spectacles obscènes. C'était la première fois qu'une femme exprimait son désir à l'égal d'un homme et exposait son corps sans tabou)
Une histoire qui nous emporte, magnifiquement filmé, parfaitement incarné par de grands acteurs dans leur plus prime jeunesse. Brigitte Bardot est divine.
Sublime !