Détails

Durée moyenne du jeu

88 h

Date de sortie EUR

17 septembre 2020

Résumé / Contenu du jeu

Défiez le dieu de la mort en vous frayant un chemin hors du monde souterrain dans ce rogue-like par les créateurs de Transistor et Bastion

Commentaires (7)

  • avatar Benben
    18 / 20Le 04 Février 2021 à 14:42Benben

    Tiens, encore un jeu indépendant, financé par les joueurs et les joueuses, à accrocher à mon tableau de chasse ! Décidément, cet univers du jeu vidéo prend de plus en plus de place dans mon expérience. Ce qui n'est pas pour me déplaire, car je tombe -presque- à chaque fois sur de véritables pépites. Certes, des milliers de personnes ont déjà poncé le terrain avant moi et la réputation de ces "petits" jeux les précède avant que je ne pose mes fines paluches dessus. C'est donc sans risque que je me suis jeté sur Hades, de SuperGiant Games, un rogue-lite (version tranquille du rogue-like) en vue isométrique qui nous plonge dans les enfers antiques de l'Olympe.

    Où l'on incarne Zagreus, le fils d'Hades, dieu des Enfers, qui en a marre d'être confiné dans le royaume de son père, et décide, sans attestation, de braver tous les interdits pour rejoindre la surface. Pour cela, il faudra traverser Tartarus, Asphodel, Elysium, et le Styx. Bref, toutes les étapes qui séparent le monde des vivants de celui des morts.

    L'Odyssée du rejeton du patron des décédés se fera au rythme des multiples échecs qui le renverront tout droit à la case départ : la sortie du Styx, avec les âmes fraîchement arrivées dans l'au-delà. Car dans Hades, tout est fait pour inciter à recommencer mais sans jamais refaire pareil. Je m'explique.

    Chaque tentative de sortie de Zagreus débutera par le choix des armes. Au nombre de 6, elles seront déblocables avec la progression dans l'histoire, et proposent chacune 3 variantes. Chaque arme influe drastiquement sur la manière de jouer et change radicalement d'une tentative à l'autre. Après avoir choisi son arme, on peut sélectionner un objet présent dans notre coffre-fort pour influer sur la partie : faire plus de dégâts aux ennemis situés au loin, ou bien pouvoir faire apparaitre des soins aléatoirement... Une quinzaine d'objets sont à débloquer. Ensuite, débute la sortie de Zagreus. Chaque niveau (on compte donc 4 niveaux si vous avez suivi) des enfers est divisé en plusieurs arènes qui vont sur succéder de manière procédurale et aléatoire, avec à l'issue de chaque arène, un bonus à gagner. Ce bonus peut prendre la forme d'une bénédiction provenant de l'un des nombreux occupants de l'Olympe, qui durera jusqu'au trépas de Zagreus, ou bien celle d'un objet que l'on pourra emporter avec soi même dans la mort, et permettant d'améliorer les statistiques du personnage, de ses armes, etc... Les bonus divins pouvant parfois donner lieu à des duos dévastateurs, à des invocations, et ayant des niveaux de rareté (rare, épique, légendaire, héroïque), autant dire que là aussi on a largement de quoi diversifier chaque partie. Toutes les 6 à 8 arènes, un boss tentera de vous occire, et si vous sortez victorieux du combat, c'est direction l'escalier vers la surface.

    Le système de jeu est simple : le stick gauche pour avancer ou reculer, le droit pour se diriger, une touche pour donner un coup, une touche pour donner un coup spécial, une touche pour effectuer un dash, et une touche pour lancer une orbe de sang. Toutes ces actions font des dégâts. Toutes. Et toutes ces actions sont modifiables avec les bonus divins. Vous l'aurez compris, c'est la foire à la chair à saucisse et il va falloir défourailler sans gène aucune dans les hordes d'ennemis qui vont se dresser sur votre chemin. Un système simple mais peaufiné à l'extrême. Les combats sont plein de rythme, gracieux, violents et absolument jouissifs. Et gare aux pièges qui parsèment les arènes, ou aux mini-boss aléatoires.

    Selon votre chance, vous pourrez monter un personnage inarretable et rouler sur votre traversée. Mais la plupart du temps, il faudra prouver qu'on a appris à maitriser tous les tenants et aboutissants pour arriver à sortir des enfers.

    Si la barre de vie de Zagreus s'épuise, on retourne donc chez papa, qui se gaussera fièrement de la l'échec dérisoire de son fils. Mais chaque retour au bercail est donc l'occasion d'engager des conversations avec les occupants du domaine d'Hades, de débloquer des mini-quêtes annexes, et d'utiliser les objets rapportés avec soi pour améliorer les capacités du héros.

    Grâce à toutes les combinaisons possibles, ce qui pourrait être redondant devient génial à refaire en boucle. Ne serait-ce que pour la courbe de progression qui ne cesse d'augmenter avec chaque nouvel essai, et qui donne cette sensation d'être de plus en plus puissant. Se pose aussi l'envie de récupérer les clés, ténèbres, diamants et nectar, permettant de découvrir petit à petit tous les secrets que recèle cet excellent titre à la durée de vie plus que conséquente.

    Côté immersion, il y a de quoi être ravi(e)s puisque si le scénario reste simple, tout ce qui l'entoure donne une profondeur insondable au jeu. Les PNJ sont bavards et doublés avec le plus grand soin, côté esthétique, direction artistique et création des personnages, c'est un délice. Dialoguer avec ce panthéon garde tout son intérêt de la première à la dernière minute. L'écriture, tout en légèreté, propose énormément de moments drôles et rafraîchissants, mais également quelques passages plus matures, voire tragiques. La palette de couleurs qui embellit les différents niveaux, les détails qui fourmillent dans les décors... et bien évidemment les musiques du jeu, tout concourt à donner à Hades ses lettres de noblesse et en font un titre véritablement complet en tous points. Deux pistes de la bande-son ont même le privilège d'être sublimement chantées par des personnages bien connus de la mythologie grecque. Elles sont assez belles pour valoir une petite pause le temps de profiter d'une douce mélodie sur le chemin du massacre.

    Vous l'aurez compris, Hades est un jeu génial. Pour chercher la petite bête je pourrais lui reprocher certains passages brouillon lorsque beaucoup d'ennemis sont à l'écran et qu'on en perd de vue Zagreus, ou encore le fait que les arènes sont trop peu nombreuses et pas réellement générées de manière totalement procédurale (l'architecture des arènes se divise en réalité en 5 ou 6 modèles par niveau et on retrouvera donc à chaque traversée, des arènes que l'on a déjà vu précédemment). Mais c'est bien peu de choses par rapport au plaisir que procurent chaque partie jouée sur Hades.



    Version Nintendo Switch 62 h de jeu
  • avatar Franz26
    18 / 20Le 06 Février 2021 à 08:34Franz26

    Elle donne envie cette review benben !! Dès que tu vois tourner une version physique pigeon Limited Run, tu peux doublonner la commande. ;)

    Version Nintendo Switch 80 h de jeu
  • avatar Benben
    18 / 20Le 06 Février 2021 à 13:34Benben

    C'est noté ! Faudra avoir le clic à la vitesse de la lumière pour chopper cette release si elle a lieu un jour :)

    Version Nintendo Switch 62 h de jeu
  • avatar eskhan84
    Le 06 Février 2021 à 15:07eskhan84

    Gg Benben, du coups j'ai envie d'essayer le jeu.

    Version Nintendo Switch
  • avatar Benben
    18 / 20Le 08 Février 2021 à 09:29Benben

    Va falloir que je commence à me faire rémunérer par Supermassive Games, je deviens un influenceur... sur Seriebox ah ah ah !

    Blague à part, eskhan84, si tu aimes les rogue-lite, et les beat'em'all, si tu aimes Diablo, et les vues isométriques, si tu aimes les jeux nerveux... fonce ! Je crois qu'Hadès est encore en promo sur le Nintendo eShop en plus :)

    Version Nintendo Switch 62 h de jeu
  • avatar Om3arbi
    17 / 20Le 19 Février 2021 à 11:11Om3arbi

    Quelle ambiance et quelle DA woaaaaaaah. J'aime vraiment beaucoup le style de jeu en mode tableau où il faut tout ravager c'est vraiment jouissif. Et que dire des dialogues si ce n'est qu'ils sont vraimeeeeeent d'excellente facture. Je me réjouis vraiment de progresser et de m'enfoncer dans les méandres du des enfers et ses folies, qu'elles soient visuelles ou psychologiques.

    Version PC 25 h de jeu
  • avatar Franz26
    18 / 20Le 26 Août 2021 à 08:11Franz26

    Derrière un cahier des charges à priori lambda mêlant scène indépendante et Rogue-Like, se cache en réalité une véritable pépite et nouvelle référence d’un genre qui, malgré une exploitation dense, ne cesse de nous surprendre. Voyons ensemble comment Hadès a su s’approprier et sublimer les mécaniques du milieu, afin de nous proposer une expérience unique dans les tréfonds de l’enfer.

    A noter que je partage complètement l’avis et l’excellente critique de mon compère Benben, grâce auquel j’ai judicieusement glissé le jeu tout en haut de ma file d’attente. Sans prétendre apporter grand-chose au propos, le titre de Supergiant Games mérite allégrement une seconde review dithyrambique.

    Zagreus, rejeton mal aimé des Enfers, ne rêve que d’une chose : quitter la demeure familiale pour rejoindre la surface. Mais papounet Hadès ne l’entends pas de cette façon et ses sbires s’empresseront de barrer la route du fils rebelle, dont la quête utopique se brisera inlassablement dans une mare sang. Car pour s’échapper des enfers il convient de traverser les régions du Tartare, d’Asphodèle et de L’Elysée, avant de rejoindre le temple du Styx qui conduit, enfin, à la surface. Tout un périple matérialisé par un enchaînement de salles à la conception plus ou moins aléatoire, emplies d’ennemis et de pièges en tout genre. Un bestiaire copieux agrémenté de boss bien vénères viendra pimenter l’ensemble, et assurer une progression par l’échec… diablement savoureuse !

    En apparence nous voici devant un Hack & Slash/beat'em all en bonne et due forme, où l’objectif sera d’occire les hordes d’ennemis qui auront le malheur de croiser votre route. Un run débute donc par le choix d’une arme parmi les 6 proposées, chacune présentant un gameplay sensiblement différent et qui s’affinera plus tard avec des variantes spécifiques. La façon d’aborder les combats va donc dépendre de l’arme sélectionnée et du type d’attaque, de technique et de lancer qui lui sont allouée, mais aussi du cheminement de Zagreus.

    Car à chaque salle traversée des bonus se présentent à vous sous différentes formes : collectibles, boost de vie, de vitesse, de puissance, etc… Parmi ces avantages en nature, on relèvera en priorité les innombrables bénédictions des dieux de l’Olympe qui vous octroieront des capacités spécifiques, dont la qualité varie de « commun » à « légendaire ». Les pouvoirs de Zeus sont axés sur les éclairs, ceux de Dionysos sur le poison, d’Aphrodite sur l’envoutement, etc… A vous de faire le tri selon les besoins du moment, et fonction du côté aléatoire de la chose ! Car si au fur et à mesure de la progression vous allez pouvoir lisser la difficulté en upgradant définitivement des statistiques propres à Zagreus (vitalité, nombre de résurrections, etc…), l’obtention des bonus en cours de run relève du petit bonheur la chance ! Comme vous avez la plupart du temps le choix entre plusieurs propositions avant de passer à la salle suivante, le joueur avisé tentera de construire un build efficace en jouant des affinités entre armes et pouvoirs. Vu l’innombrable quantité de bonus disponibles, la possibilité de fusionner des aptitudes et l’aspect incertain des niveaux, chaque run se veut quasi-unique et renouvelle constamment l’expérience de jeu. Pour un Rogue-Like, ou plutôt un Rogue-Lite histoire de jouer sur les termes (le titre restant relativement permissif avec une montée en puissance durable), ce n’est pas un mince exploit ! D’autant que je ne me suis pas attardé sur les magasins, les salles bonus et les nombreuses subtilités en présence.

    Autre facteur à prendre en compte : la possibilité d’embarquer à vos côté un objet spécifique octroyant un avantage précis, sous réserve de s’être lié d’affinité avec le PNJ adéquat au préalable. Interchangeable au cours du périple, ce coup de pouce se révèlera précieux pour vous défaire de l’emprise de votre paternel. En allant encore plus loin vous pourrez même obtenir des compagnons Chthoniens ; invocations surpuissantes à l’utilisation strictement limitée. Malheureusement, malgré toute la bonne volonté du monde, certaines parties finiront en pétard mouillé si dame malchance s’entête dans l’attribution des récompenses de salles. Une fois le premier run complété, prémices au véritable épilogue qui interviendra bien plus tard, il vous sera possible de repartir au charbon en haussant ou non la difficulté via un pacte octroyant handicaps au joueur et bonus aux ennemis. Ainsi, la montée en puissance se veut un modèle absolu, au centre d’un gameplay nerveux et diablement addictif.

    Après chaque tentative d’évasion ratée, Zagreus ressuscite dans le domaine familial, hub central duquel il pourra papoter avec les célébrités locales : Hadès, Orphée, Hypnos, Nyx, etc… c’est tout le gratin de la mythologie Grecque (coucou St Seiya) qui, au choix, soutiendra votre quête ou se gaussera de vos échecs. S’ensuit des échanges savoureux et indispensables pour déverrouiller missions et récompenses secondaires, dialogues à la qualité narrative remarquable venant ainsi délicieusement entrecouper la frénésie sanglante du jeune héros. A noter qu'après une centaine de runs et autant de résurrections, les lignes de textes continuent à se déverrouiller : proprement hallucinant ! On retrouve ces petites joutes verbales entre Zagreus et les dieux à chaque bénédiction ramassée en cours de partie, accentuant ainsi un lore et une ambiance d’exception.

    Car l’univers mythologique d’Hadès dégage un charme inouï, devant autant à l’excellent character design de Jen Zee qui revisite avec audace les célébrités du panthéon Grecque, qu’à une direction artistique aussi divine que ses acteurs. Grâce à une réalisation haute en couleur toute droit sortie d’un film d’animation Japonais, c’est un régal que de se promener dans la fournaise de l’Asphodèle ou les champs paisibles mais mortels de l’Elysée. L’animation et les effets visuels sont de toute beauté, et les rares ralentissements observés sur Nintendo Switch ne viennent pas nuire au confort de jeu. On souhaiterait profiter encore davantage de cet univers chiadé par l’intermédiaire de zones supplémentaires, mais ce désir irait à l’encontre de la durée moyenne d’un run : parfaitement calibrée et propice à l’enchainement de parties. Des sessions qui se cumulent donc avec une fluidité déconcertante et jouissent d’une bande son au poil, Metalleuse et rythmée durant les combats, plus sobre et mélancolique lorsque la violence retombe. L’excellent doublage Anglais parachève cette totale réussite sonore.

    Hadès mérite une place de choix dans votre collection, et ravira tant les amateurs du genre que les nouveaux venus. Un Rogue-Lite passionnant qui, non satisfait d’offrir un gameplay millimétré et jouissif, soigne aussi la forme au profit d’une expérience rare. Complètement hypnotisé par le génie de ses mécaniques et le charme de son univers, c’est encore sous le coup de l’émotion que je range la boite de jeu avec plus de 80h au compteur. Temps qu’il m’aura fallu avant de ressentir une pointe de lassitude, et laisser Zagreus profiter d’un repos bien mérité après avoir rétabli de solides liens familiaux. La pérennité des enfers est assurée, au même titre que la nouvelle référence du genre. Grandiose.

    Version Nintendo Switch 80 h de jeu
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