Vertes demeures

Si quelqu'un cherche un film dont les effets auraient particulièrement mal vieilli, laissez-moi lui conseiller celui-là.
Les décors sont découpés au cutter autour des acteurs (très voyant dans les scènes sur l'eau, les panoramas et heureusement moins dans les forêts), un constat vraiment dommage lorsqu'on sait le mal que s'est donné Mel Ferrer pour créer un tel environnement avec des éléments importés.
Concernant l'histoire, c'est très plat. Pas de suspense ni de prises de risques notables, on s'offre même le luxe d'avoir des longueurs agaçantes.

Étonnement, la musique est remarquable, agréable... Et singulièrement mal placée sur les scènes.
Très honnêtement, je me suis penchée vers ce film uniquement pour avoir l'occasion de voir Audrey hypnotiser la caméra encore une fois, pas de déception ici, c'est d'ailleurs la seule qualité du film.
Sauf que c'est aussi là qu'est la faiblesse : lui faire jouer un rôle d'enfant sauvage ayant grandi dans la forêt amazonienne aurait nécessité moins de maquillage, de travail sur la coiffure et nettement moins de cette élégance iconique. Elle est sublime, mais semble toute droit sortie de Breakfast at Tiffany's.
Mention spéciale pour la scène de fin qui devrait devenir une référence dans le genre du kitsch idiot.