Diva

On adhère (jusqu'à un certain point) à l'univers gentiment loufoque et doucement onirique de Beineix, qui donne à ce qui serait un banal film policier une dimension originale, et l'incongruité des situations donne lieu à quelques répliques savoureuses. Dommage que l'intrigue principale soit cousue de fils blancs ! L'étoile filante Frédéric Andrei apporte sa fraîcheur d'ingénu transi, passionné rêveur et un peu toc-toc et Bohringer est assez lunaire. Le duo de "gros bras" Darmon / Pinon fonctionne bien également. Par contre An Luu Thuy joue comme une poêle à frire et finit par être assez irritante. Vladimir Cosma, qui se coule dans le moule globalement classique de la bande son, livre une partition intéressante, aux accents d'Erik Satie, éloignée de ses standards et justement récompensée.