A House of Dynamite

Ne pas hésiter à réaliser la fin du film.

Justement, on n'a pas besoin de voir quelle serait la suite, puisqu'on sait déjà que quoi qu'il arrive, c'est foutu. Je trouve ça justement très bien. On comprend les rouages, les pensées de chacun, la situation catastrophique et le dilemme impossible. La tense est folle tout le long, le fait de ne pas avoir de vraie réponse est une très belle idée.

Sobre, tendu et d’une efficacité redoutable, le film choisit d’adopter un point de vue réaliste, presque documentaire, en explorant les différents niveaux de la chaîne de commandement, du simple opérateur jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir. Si le démarrage est un peu lent, la tension va monter progressivement : l’angoisse va s’installe de plus en plus, au rythme des échanges et des hésitations, jusqu’à atteindre une intensité dramatique rare.

J’ai particulièrement apprécié la fin, d’une grande justesse, qui refuse tout sensationnalisme. Pas de déluge d’effets spéciaux ni de violence gratuite : le film choisit la pudeur, nous laissant le soin d’imaginer les conséquences d’une frappe atomique. Ce choix renforce encore la puissance du propos, en rappelant que la véritable horreur ne réside pas dans l’explosion même, mais dans ce qu’elle signifie pour l’humanité.

Netflix qui vient se glisser dans le top dix, sacrée surprise !
Un thriller militaro-politico-onesttousfoututo ultra efficace, grâce à un rythme de zinzin et une mise en scène qui frôle le documentaire, venant renforcer l'immersion. Le choix de diviser le film en trois points de vue pourra déplaire mais il est intéressant de voir les répercussions de la situation sur plusieurs échelons de la chaîne de commande. La tension est omniprésente, bien que l'on revive certaines situations, le film demeure haletant tout du long.

Comment le monde peut s'auto foutre en l'air suite à ce qui peut, potentiellement, être une erreur, la place de l'arme nucléaire dans les négociations géopolitiques, le fait qu'on se "rassure" en ayant ça alors que c'est clairement un marchand de la mort version XXXXXXL, autant de questions fascinantes dont on préfère se détourner habituellement, Bygelow nous plonge la tête dedans et vient nous rappeler, à nous autres sérieboxiens qui n'avons (je pense) pas la main sur les codes nucléaires, à quel point l'équilibre mondial repose sur un fil.

Et clairement, la fin ouverte est une excellente idée ici. Il aurait été étonnant de voir Bygelow s'enfoncer dans le destruction porn et nous laisser ici le choix, l'interprétation est bien plus efficace que de nous montrer des images déjà vues dans tant d'autres films. Les interrogations du film ne se posent pas là, tout simplement.

On m'a fait regarder 3 fois de suite la même chose alors je divise la note par trois. Les vingts premières minutes sont divertissantes ils auraient dû en faire un court métrage.

Ceux qui n'aiment pas ce film n'ont qu'à regarder un Marvel

Glaçant en tout point, la fin on la connait déjà, y'avait pas besoin d'en rajouter plus,
C'est un constat alarmant sur la situation du monde, on c'est tellement armés, mais on est absolument pas près aux conséquences d'une attaque globale, personne ne l'est ni les "gentils" ni les "méchants"

Pour ce qui est du film, j'ai apprécié la justesse des acteurs et actrices (casting de ouf d'ailleurs) notamment Rebecca Ferguson
La musique est aussi un point important du stress infligé

Vive la propagande états-unienne. Ils fantasment une fin des USA, des millions de morts civils innocents, un pays endeuillé, l'incompréhension d'une telle attaque... alors que dans la vraie vie, ce sont eux qui se comportent de la sorte avec les autres pays. Cette peur de la bombe, elle est réelle certaines populations. Ces quoi tous ces personnages étonnés qu'un tel incident se produise ? Je ne vois pas là une critique de l'arme nucléaire, plutôt un moyen de placer les USA comme cible potentielle d'une attaque massive pour qu'on pleure sur le sort des innocents, comme plein d'autres films l'ont fait avant, avec son lit de "oh regardez ces pauvres gens qui n'ont rien demandé à personne". Mouais.