Les niveaux sont liés à votre temps total.
Niveau | Temps de visionnage : |
---|---|
Amateur | 0 à 3 jours |
Débutant | 3 jours à 1 semaine |
Professionnel | 1 semaine à 1 mois |
Mini-geek | 1 à 2 mois |
Geek puissance 2 | 2 à 3 mois |
Geek puissance 3 | 3 à 4 mois |
Geek puissance 4 | 4 à 5 mois |
Geek puissance 5 | 5 à 6 mois |
Geek puissance 6 | 6 à 7 mois |
Geek puissance 7 | 7 à 8 mois |
Geek puissance 8 | 8 à 9 mois |
Geek puissance 9 | 9 à 10 mois |
Geek puissance 10 | 10 à 11 mois |
Geek puissance 11 | 11 mois à 1 an |
Super Geek | 1 à 2 ans |
Geek God | Supérieur à 2 ans |
Temps de jeu : 0 an 0 mois 0 jour 0 heure 0 minute
Vebak a dit (31 Mai 2025 à 21:48)
Quelle claque...
La première chose qui frappe, c'est une direction artistique exceptionnelle dès l'ouverture du jeu. La suite de celui-ci ne fera que confirmer le talent avec lequel cette DA est menée.
Pour rester dans le visuel, les graphismes sont incroyables pour une production AA. Si certaines animations de course sont un peu rigide, on passe très vite au dessus tellement c'est accessoire à côté de la qualité globale.
Après quelques minutes de jeu, on ne peut que constater que la musique est tout aussi soignée, voir encore plus que la DA. Et, de la même manière, tout le jeu donne raison à cette première impression. Il n'y a pas un seul morceau qui soit médiocre ou même moyen, tous vont de bons à exceptionnels. Le fait qu'un compositeur jusqu'alors inconnu se soit vu confier cette chance et ai même eu un budget lui permettant de travailler avec des prises réelles et non du full VSTi pour sortir banger sur banger redonne de l'espoir au genre, quand on voit que même des jeux avec le budget d'un FF XVI et un Masayoshi Soken à la composition comportent une part non négligeable de compositions sorties uniquement en instruments virtuels parfois mixées et programmées à la va-vite.
Petite note : Lorien dit dans une interview ne jamais avoir fait de Final Fantasy, malgré le fait que l'oreille avertie puisse identifier au moins 2 ou 3 morceaux avec des mélodies y faisant instantanément penser. Grands esprits se rencontrant ou écoute d'OST sans savoir d'où venaient les musiques, le mystère reste entier !
Dans un même temps, le gameplay se dévoile et, s'il est certes exigeant sur les parades et aurait pu proposer des options pour jouer de manière "traditionnelle" aux joueurs moins à l'aise grâce au système de picto (EDIT : après avoir vu une vidéo du boss le plus difficile du jeu sans esquive ni parade c'est en fait possible mais demande d'avoir énormément avancé dans le jeu pour avoir les pictos adéquats), pour les joueurs comme moi fans à la fois d'un gameplay tour par tour à la FF X et des gameplay "action RPG" exigeants à la FromSoft c'est du pain béni. Bon par contre le système se hack très facilement avec un peu de farm et de combos entre les pictos, ce qui fait qu'après avoir poncé le contenu endgame sur une première partie, on roule littéralement sur la fin de l'histoire. Je conseillerais plutôt d'aller finir le jeu une fois puis de recharger sa partie et d'aller faire le contenu endgame afin de garder un peu de challenge.
Enfin, le scénario. Je ne m'étendrais pas dessus, hors de question de spoil. Je dirais juste que si vous avez un tant soit peu de sensibilité et d'empathie, il vous transpercera le coeur à bien des reprises. L'écriture est excellente et montre qu'avec de bons scénariste on peut toujours inventer des histoires à la fois complexes et qui nous happent dans leurs mondes imaginaires et pourtant si réels.
Si je devais trouver un point négatif au jeu : le menu de gestion des personnages aurait pu être mieux fait. Il est un peu fouillis et en endgame quand on a rassemblé des brouettes de pictos il peut vite devenir laborieux de trouver ce qu'on cherche. Mais ça reste du chipotage.
Un solide 20/20 pour moi et un prétendant très très sérieux au GOTY 2025.
Merci Sandfall pour les moments forts passés dans cette fresque vidéoludique.
Franz26 a dit (29 Mai 2025 à 08:59)
Licence emblématique du jeu vidéo, voilà près de 15 ans que le Prince de Perse mangeait du sable dans les placards d’Ubisoft. Empêtré dans des productions décevantes, le studio Montpelliérain nous propose cette fois un projet moins ambitieux avec ce retour aux origines de la franchise, recentrant la plate-forme 2D au cœur du gameplay. Et malgré un genre surreprésenté, ce Metroidvania inspiré de la mythologie Perse tire clairement son épingle du jeu.
Pourtant, les nouvelles aventures du Prince de Perse ne se démarquent guère visuellement et optent pour une réalisation en « 2,5D » assez lambda. Loin des standards actuels (opus cross-gen), les graphismes assurent néanmoins le spectacle avec une animation exceptionnelle, une fluidité irréprochable et des effets visuels soignés. Quelques arrières plans valent le détour, et le style très « Comics » du character design et de la mise en scène fonctionne à merveille. Malgré quelques petits bugs mineurs et un codage des cinématiques à chier, le rendu global reste très convaincant… à défaut de se faire remarquer.
En cause, une direction artistique certes réussie mais bien loin de l’originalité visuelle proposée par les grands succès des dernières années (Ori, Hollow Knight, etc…). Des titres à l’esthétique unique optant généralement pour une réalisation 2D intégrale. Ainsi, malgré une ambiance « milles et une nuit » très orientale et une variété d’environnements palpable, il va falloir miser sur d’autres facteurs différenciant pour percer : ça tombe bien, c’est côté gameplay que ça se passe !
D’entrée, le « Game feel » manette en main régale ! Notre héros répond aux doigts et à l’œil et fait preuve d’une célérité à toute épreuve. Une dextérité bienvenue tant le titre met l’accent sur les phases de plate-forme, souvent millimétrées, afin d’atteindre des endroits toujours plus reculés. Dans la pure tradition du genre, l’acquisition régulière de compétences déverrouille de nouveaux chemins, et les allers-et-retours, soulagés par un système de téléportation, sont légion. Mais si cette description correspond à première vue au premier Metroidvania venu, les développeurs se sont creusé les méninges pour nous proposer des pouvoirs originaux et un level design savamment étudié afin d’en profiter au maximum. En résulte une progression extrêmement plaisante, soumise à de nombreux détours souvent récompensés par un collectible chiadé ou une upgrade de vie.
Si la plate-forme est largement à l’honneur, les combats ne sont pas en reste et l’on se familiarise très vite avec l’un des éléments phare du gameplay : le contre. Sous réserve d’un timing serré et moyennant une pression au moment de l’impact, notre prince va repousser le coup et déstabiliser son adversaire un bref instant pour mieux contre-attaquer. Un simple code couleur lors du déclenchement de l’attaque nous indique s’il faut parer ou impérativement esquiver. Outre ébranler l’ennemi et/ou provoquer une contre-attaque scriptée dévastatrice (lumière jaune), cette prise de risque est aussi récompensée par un boost supplémentaire de la jauge magique dédiée au lancement d’attaques spéciales, fichtrement efficaces au demeurant. Une mécanique exigeante qui va ainsi donner tout son sel aux affrontements, bonifiés par un bestiaire sympathique. Mention spéciale aux boss, impressionnants, ardus et aux patterns travaillés.
Parallèlement, on retrouve un petit côté gestion sans fioritures avec la possibilité d’améliorer armes et amulettes afin de bénéficier d’effets déclenchés ou passifs toujours plus puissants. En augmentant petit à petit le nombre d’emplacements de ces babioles, des synergies intéressantes apparaissent et permettent d’orienter la manière d’appréhender les batailles. Combats nerveux, exploration passionnante et énigmes bien pensées exploitant souvent les pouvoirs mystiques du héros (que je vous passe volontairement sous silence) : le gameplay de ce Prince of Persia fait ainsi preuve d’un équilibre insolent !
Le mont Qaf, immense terrain de jeu coupé du temps où la folie et les mirages n’épargnent personne, réserve aussi de nombreuses surprises. Saragon et ses compères immortels en feront vite les frais et, lancés à la rescousse du prince héritier, constateront malgré eux l’ampleur du bourbier… et du complot royal ! Un synopsis simple mais bien écrit, porté par des protagonistes charismatiques. Les différents PNJs prisonniers des lieux ont tous une petite histoire à raconter, et n’hésitent pas à vous confier quelques quêtes annexes histoire de prolonger un peu le plaisir. Chose que réussi à merveille le DLC « Mask of Darkness ». Compte-tenu du tarif modéré du jeu de base et de son extension, j’ai pour une fois envie d’excuser Ubisoft. Un petit supplément à l’ambiance macabre, enrichissant l’aventure d’une zone supplémentaire centrée sur 2 mécaniques excellentes. S’ensuit des phases de plates-formes toujours plus complexes, et un boss final assez génial pour clôturer l’épopée en apothéose.
Afin de parachever cette petite virée labyrinthique en Orient, la bande son va dicter l’exploration et les combats avec tact. Pot-pourri d’influences mêlant entre autre électro et sonorité orientales, les thèmes proposés sont aussi variés que qualitatifs. S’ajoute un sound design impeccable et un doublage exceptionnel : en persan s’il vous plait ! Difficile alors de nier l’apport sonore à l’ambiance de l’œuvre. Immersion garantie !
De nouveau sous les projecteurs, ce Prince of Persia : The Lost Crown propose une expérience assez convenue mais en parfaite maitrise ! Loin de révolutionner le genre, ses mécaniques inventives soutiennent un gameplay millimétré et profitent d’un level design grandiose au sein d’un univers original. Il ne manque qu’un brin d’audace dans sa réalisation pour en faire un chef d’œuvre.