Rôle principal
Rôle principal
Rôle secondaire
Rôle secondaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Rôle tertiaire
Petit rôle
Apparition
Merci à gon17 qui a créé cette fiche
Qu'on se fait ch***...
Iconique !
A part Jean Seberg qui illumine le film, je ne suis pas convaincu par le style Godard. La preuve ce que je retiens du film, c'est "New York Herald Tribune" répété par Jean Seberg sur les Champs-Elysées
Je suis plus portée sur les films récents, je n'aurais donc sans doute jamais vu A bout de souffle si je ne l'avais pas étudié à la fac, dans le cadre d'un cours d'analyse filmique. J'ai découvert Jean-Luc Godard, mais également Jean-Paul Belmondo dont je n'avais jamais vu les performances d'acteur. Ce que je trouve très intéressant dans ce film, c'est la multitudes de clin d’œil et de détails qui amènent à une compréhension bien plus poussée de l'histoire ; et qui montre le génie du réalisateur.
Film de référence aux dialogues impeccables, exemple :
"Quelle est votre ambition dans la vie ?
- Devenir immortel et mourir."
J'ai l'impression que ce film a tant marqué les esprits qu'il ressemble à une parodie de film français de la nouvelle vague.
Et pourtant, les dialogues et le duo d'acteurs principaux m'ont ravis !
Alors c'est ça "La nouvelle vague"?
C'est devenu totalement hase-been!
C'est mou et les dialogues sont totalement creux!
Aucun intérêt!
Ce film m'intrigue. Sur le papier, il a tout pour m'agacer : un film qui se veut différent pour le plaisir de l'être mais dont la plus grande innovation se résume à faire un tournage sauvage au milieu de figurants qui s'ignorent et à faire des cuts à tout va qui donnent l'impression que l'histoire ne prend jamais le temps de respirer (ironique vu le titre) tout en étant parfois d'une lenteur abominable, le tout réalisé par un cinéaste pédant qui se prenait pour un génie et porté par des acteurs qui ne semblent jamais bien motivés ou au contraire cabotinent un peu trop...
Mais en fait, je le trouve étrangement bon, ce film. Pas excellent, pas un chef-d'oeuvre, mais bon. Le montage est perturbant mais la vision derrière (une volonté finalement de montrer la vie telle qu'elle est, mais en conservant uniquement ce qui sert le propos) est tellement intéressante que je n'arrive pas à le lui reprocher.
L'histoire est somme toute classique avec ce voyou en cavale qui essaie en vain d'obtenir l'amour d'une jeune femme, mais portée par des personnages bien plus intéressants qu'on pourrait le croire au premier abord. Le fameux Michel Poiccard est caricatural à première vue, mais en réalité rongé par la mélancolie, l'épuisement, peut-être même le regret d'avoir sombré dans une vie de délinquance qui le prive de tout véritable bonheur... Et cette profondeur-là, cachée derrière le cliché du voyou, donne une dimension très particulière au film.
De la même façon que le personnage de Patricia se révèle aussi ambigu que son amant derrière sa façade de jeune fille naïve.
Ce n'est pas appuyé, ce n'est pas du pathos, mais c'est plus qu'une simple histoire de voleur.
En fait, c'est ça que je trouve intéressant avec ce film, il a deux visages : celui un peu rebelle, qui se croit au-dessus de tout sans pour autant échapper aux clichés du genre, et celui plus profond, porteur d'une vraie réflexion sur la vie, une philosophie sur les choix, les regrets, et même le montage à la fois brouillon et réfléchi et les acteurs à la fois maladroits et charismatiques appuient cet aspect. C'est vraiment à l'image du protagoniste, je ne pense pas que ce soit volontaire (puisque je doute que Godard arrivait à prendre un tel recul sur son travail-enfin quoique, la forme dans son cinéma semble être au service du fond donc il y a peut-être quelque chose de volontaire dans ce parallèle), mais ça le rend bien plus intéressant qu'il n'en a l'air.
Pourtant, c'est aussi ce qui peut rendre le film prétentieux, mais c'est difficile de pleinement le réduire à ce terme quand on sent qu'il y a une vraie vision réfléchie derrière. On peut ne pas adhérer, je ne dis pas que j'adhère moi-même complètement, mais il y a quelque chose qui fait que je ne peux pas me fermer à ce film.
D'autant plus avec mon revisionnage suite au film Nouvelle Vague, qui m'a permis de bien mieux comprendre la vision de Godard.
Finalement, je me dis que c'est un peu toute la particularité de ce film : Godard a eu une chance inouïe (bien aidée par son métier déjà reconnu de critique) en pouvant réaliser un tel film, qui avait tout pour être mauvais et considéré comme le dernier des navets... Mais en réalité, c'est difficile de ne pas admettre qu'il mérite son succès et sa place dans l'histoire du cinéma.